Washington affirme que la Syrie a conservé des armes chimiques
Washington affirme que la Syrie a conservé des armes chimiques
Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters
James Mattis est en Israël pour évoquer la Syrie, l’Iran et un resserrement des relations après les tensions avec l’administration Obama.
Le secrétaire américain à la défense, James Mattis (à droite) a encore expliqué que l’armée de l’air syrienne avait dispersé ses appareils, de crainte d’une nouvelle frappe américaine. | JONATHAN ERNST / REUTERS
A l’occasion d’une visite en Israël, vendredi 21 avril, le ministre de la défense américain, James Mattis, a affirmé qu’il n’y avait « pas de doute » que le régime syrien de Bachar Al-Assad avait conservé des armes chimiques. M. Mattis doit évoquer la Syrie, l’Iran et un resserrement des relations après les tensions avec l’administration Obama.
S’exprimant devant la presse à Tel-Aviv, en présence du ministre de la défense israélien, Avigdor Lieberman, M. Mattis a mis en garde le régime syrien contre un recours aux armes chimiques après l’attaque chimique présumée du 4 avril d’une localité du nord de la Syrie.
Le ministre la défense a encore expliqué que l’armée de l’air syrienne avait dispersé ses appareils, de crainte d’une nouvelle frappe américaine. Le 7 avril, la base d’Al-Chaayrate, dans la province centrale de Homs, a été frappée par 59 missiles Tomahawk tirés par des navires américains.
Deux semaines après l’attaque chimique de Khan Cheikhoune, qui a fait 87 morts le 4 avril, l’armée israélienne a estimé, mercredi, que les forces du président Assad possédaient encore plusieurs tonnes d’armes chimiques. Israël, au côté de nombreux pays, impute l’attaque à l’armée syrienne. Le ministre des affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault, a annoncé mercredi que les services de renseignement français avaient la preuve de l’implication du régime.
Les prélèvements réalisés sur dix victimes et analysés dans quatre laboratoires, « témoignent d’une exposition au gaz sarin ou à une substance similaire, (…) les résultats d’analyses déjà disponibles sont irréfutables », a déclaré, mercredi, Ahmet Uzumcu, directeur de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques , sise à La Haye.