Attentat déjoué : prolongation des gardes à vue des deux suspects arrêtés mardi à Marseille
Attentat déjoué : prolongation des gardes à vue des deux suspects arrêtés mardi à Marseille
Clément B. et Mahiedine M. avaient été interpellés, mardi 18 avril. Fichés « S », ils sont soupçonnés de « projet d’action imminente » contre la campagne présidentielle.
Les deux suspects ont été arrêtés mardi 18 avril à Marseille. | Claude Paris / AP
La garde à vue des deux hommes arrêtés mardi 18 avril à Marseille a été prolongée samedi 22 avril au-delà des quatre-vingt-seize heures, de manière exceptionnelle, a appris l’AFP de source judiciaire. Les deux hommes sont suspectés d’avoir projeté un attentat « imminent » en pleine période électorale.
Une telle prolongation, qui peut porter leur garde à vue à une durée totale de cent quarante-quatre heures, soit six jours, n’est possible que lorsque les investigations font craindre une menace d’attentat imminent ou pour des nécessités de coopération internationale.
Les suspects « exercent leur droit au silence »
La menace avait été identifiée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) une semaine avant l’arrestation des deux suspects. Les enquêteurs n’ont pas pu déterminer la date et les cibles de l’attentat, mais des armes (pistolet-mitrailleur, armes de poings…) et 3 kilos d’explosifs TATP retrouvés dans leur appartement laissaient penser que le projet était à un stade très avancé.
Clément B., 23 ans, et Mahiedine M., 29 ans, tous deux fichés « S », s’étaient rencontrés en 2015 dans une cellule de la prison de Sequedin (Nord) où ils étaient incarcérés pour des faits de droit commun. Depuis leur interpellation, les deux suspects « exercent pour l’instant leur droit au silence devant les enquêteurs », a rapporté une source proche de l’enquête.