Les Niçois ont battu le PSG dimanche en Ligue 1. | ERIC GAILLARD / REUTERS

Après la terrible « remontada » infligée par le Barça en Ligue des champions, le PSG a vécu une deuxième soirée cauchemardesque dimanche 30 avril à Nice (3-1). Mis sous pression la veille par le succès de Monaco contre Toulouse (3-1), les Parisiens se savaient ce soir dans la quasi-obligation de l’emporter à l’Allianz Arena de Nice.

Les coéquipiers du capitaine Thiago Silva en ont été incapables et se retrouvent à nouveau distancés par le leader monégasque, à qui il reste en plus un match en retard à disputer (83 points à 80 points). Pis, ils ont été largement bousculés par de très séduisants Niçois qui reviennent à trois points de leur adversaire du jour au classement (3es avec 77 points).

« On a eu la possession de balle mais cela ne voulait rien dire. Notre jeu n’était pas en place aujourd’hui. Maintenant, cela va être très dur mais on ne va quand même pas lâcher. Il fallait gagner pour maintenir la pression sur Monaco. Nice a très bien attaqué le match, s’est montré agressif sans le ballon », a reconnu le défenseur du PSG, Marquinhos.

Nerveux, à l’image de l’attaquant Edinson Cavani, des milieux de terrain Thiago Motta et Angel Di Maria (tous deux expulsés en fin de match pour deux mauvais gestes), les joueurs de l’entraîneur espagnol Unai Emery ont souvent été dépassés par la rapidité de l’OGC Nice. Et le talent de Mario Balotelli, doublé d’un sens de la provocation qui confine parfois au génie, a servi de détonateur.

Le fantasque attaquant italien, sous les yeux de son sélectionneur Giampiero Ventura, a démontré qu’il affectionne tout particulièrement les grands rendez-vous. Il a ouvert le score d’une belle frappe enroulée à la 26e minute. Son coéquipier portugais Ricardo Pereira a quant à lui trouvé la lucarne parisienne au retour des vestiaires (2-0, 48e).

Sonnés, les Parisiens ont mis quelques minutes s’en remettre. Leur sursaut, teinté de l’énergie du désespoir, s’est heurté presque inexorablement à la défense niçoise, en particulier à celle de l’excellent gardien Yoann Cardinale. La réduction du score du défenseur parisien Marquinhos n’a pas suffi (63e, 2-1), surtout que le Niçois Donis a inscrit le dernier but de la partie dans les prolongations.

Fin de règne ?

Mario Balotelli et Edinson Cavani ont eu une discussion animée. | VALERY HACHE / AFP

Vainqueur de la Coupe de la Ligue le 1er avril, un mois auparavant, le PSG semble avoir abandonné ce soir le deuxième de ses principaux objectifs de la saison. Humilié à Barcelone en huitième de finale de la Ligue des champions, Paris risque selon toute vraisemblance de laisser son trône de champion de France au club de la Principauté.

Cela faisait quatre saisons consécutives que les Parisiens régnaient sans partage sur la Ligue 1. Il faut remonter à la première saison de l’ère qatarie, en 2011-2012, pour trouver trace d’un autre champion que le PSG : le Montpellier d’Olivier Giroud et René Girard.

Qualifiés pour la finale de la Coupe de la France, le 27 mai prochain face à Angers, pas certain que les Parisiens se consolent d’un succès dans cette épreuve qui leur offriraient pourtant le record de victoires dans l’épreuve devant les rivaux marseillais.

Si le sacre de Monaco devait se concrétiser, l’intersaison parisienne serait pleine d’incertitude. Tout comme l’avenir de l’entraîneur Unai Emery et peut-être même celui du président Nasser Al-Khelaïfi, dont l’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani pourrait bien achever la mission plus tôt que prévue.