Sans « ambiguïté » Jean-Luc Mélenchon a mis en garde, dimanche 30 avril sur TF1, ses électeurs contre la « terrible erreur » que représenterait un vote en faveur du Front national.

« Il n’y a pas d’ambiguïté dans ma position (…) Je ne voterai pas Front national, je combats le Front national. Et je dis à tous ceux qui m’écoutent : ne faites pas la terrible erreur de mettre un bulletin de vote pour le Front national car vous pousseriez le pays à un embrasement général dont personne ne voit le bout », a déclaré le candidat de la France insoumise.

Refusant de dire pour sa part s’il votera blanc ou en faveur d’Emmanuel Macron, M. Mélenchon a rappelé qu’aux régionales de 2015, déjà, il n’avait pas appelé au « front républicain ». Car, selon lui, le « front républicain » consiste à « donner des brevets de pompier à des pyromanes ».

Allant jusqu’à se voir en futur chef d’une majorité de gauche, M. Mélenchon a donné un « conseil » au candidat d’En Marche !, favori d’après les sondages pour le second tour de la présidentielle face à la candidate FN : « Au lieu de m’insulter, au lieu de tordre le bras de mes amis et de les maltraiter, pourquoi par exemple ne ferait-il pas un geste ? Mme Le Pen essaye au moins de parler aux Insoumis », s’est-il interrogé.

« Il prend des risques »

Et d’inviter Emmanuel Macron à faire un geste envers eux en retirant son projet de réforme du code du travail. « Il pourrait leur dire : écoutez, je vous ai compris, je retire mon idée de réforme de code du travail (…) pour que vous puissiez faire un mouvement vers moi », a poursuivi M. Mélenchon, en référence à la volonté de M. Macron de réformer à nouveau le code du travail, par ordonnances, à l’été.

« M. Macron, il faut faire quelque chose, vous ne pouvez pas vous contenter de venir et de dire : je veux un vote d’adhésion. Non, nous n’adhérons pas à vos thèses. Il prend des risques en se comportant comme il le fait », a jugé le chef de file de La France insoumise.

« A mon avis, la France va se débarrasser de Marine Le Pen à cette élection, et nous, dans un mois, nous allons tous ensemble nous débarrasser de la politique de M. Macron » à l’occasion des législatives, a-t-il espéré. Il a également émis la possibilité d’être candidat aux législatives, par exemple à Marseille, Toulouse ou Lille. « J’attends des signes », a-t-il glissé.