Dawn of War III - Prophecy of War
Durée : 02:11

C’est la base même de la série Warhammer 40 000 : dans les ténèbres d’un lointain futur, il n’y a que la guerre. Oui, mais laquelle ? Dans Dawn of War III (PC, 60 euros), qui prend la suite du très réussi Dawn of War II, vous voilà plongé au beau milieu d’un vaste conflit chaotique opposant les Space marines (humains et plutôt obtus), les Orks (verts, nombreux, et guère malins), et les Eldars (des elfes du futur passablement psychotiques). En mode campagne, on incarne alternativement ces trois peuples assez peu pacifiques, guidant des héros puissants et de petites escouades de troupes pour capturer une base ou éliminer un chef ennemi, et occasionnellement accomplir des objectifs plus originaux. Ajoutez un peu de stratégie en temps réel – construire des bâtiments pour produire des troupes – et vous aurez l’essence de cette énième plongée dans l’univers de Warhammer 40 000.

Sur le papier, la formule, qui mélange des éléments des deux premiers Dawn of War, est assez séduisante. Malheureusement, elle souffre de plusieurs graves défauts. D’abord, parce qu’on s’ennuie assez vite dans des missions très scriptées, qui semblent hésiter en permanence entre la tactique (guider prudemment son héros et optimiser l’utilisation de ses pouvoirs) et la stratégie (construire une base puissante pour produire des unités à la chaîne). Mais aussi parce que le jeu n’est pas toujours très maniable, n’est pas spécialement joli, et donne l’impression d’être moins riche que ses prédécesseurs – le nombre d’unités disponibles et les options tactiques font plutôt pâle figure.

Un non-choix permanent

Alors certes, l’univers de Warhammer 40 000 est bien là, les Orks sont toujours bêtes et méchants à souhait, et les nostalgiques du jeu de plateau retrouveront avec plaisir leurs héros préférés – mais cela ne suffit pas à rendre le jeu de Relic Entertainment accrocheur. Dawn of War III reprend dans un pot-pourri de mécaniques et d’influences les bonnes idées de la campagne de Starcraft II – Space marines, Orks et Eldars se jouant respectivement comme les Terran, les Zergs et les Protoss – mais se refuse à devenir un jeu de stratégie complet. Il s’inspire largement de Dawn of War II, mais se refuse à assumer jusqu’au bout son côté tactique.

En multijoueur, ce non-choix permanent est encore plus visible, puisque le jeu se transforme en MOBA (jeu d’arène) plutôt honnête mais assez classique, avec le défaut d’avoir des parties assez longues, et un système d’expérience assez lent qui rend la mise à niveau de ses Elites plutôt poussive. Le mode offre cependant la possibilité plutôt sympathique de jouer par équipes de deux ou de trois, mais ne suffit pas pour sauver un jeu qui peine jusqu’au bout à choisir son camp.

L’avis de Pixels

On a aimé :

  • C’est Warhammer 40 000 dans toute sa démesure
  • Les Orks sont toujours aussi idiots

On n’a pas aimé :

  • Le jeu essaye de faire trop de choses à la fois. Choisis, bon sang
  • La campagne trop linéaire
  • La collecte des crânes en multi, digne d’un jeu free-to-play

C’est plutôt pour vous si :

  • La peinture sur vos Blood angels est encore fraîche
  • Vous cherchez un jeu pour jouer en équipe avec deux amis
  • Vous avez déjà fini cinq fois les campagnes de Starcraft II et vous en voulez encore

Ca n’est pas pour vous si :

  • Vous cherchez un jeu de stratégie complet
  • Vous cherchez un jeu de tactique complet
  • Vous cherchez un MOBA complet

La note de Pixels :

23 000/40 000