Le Parlement vénézuélien, où l’opposition est majoritaire, a formellement présenté, jeudi 4 mai, à l’Organisation des Etats américains (OEA), à Washington, son refus de quitter l’organisation, contrairement à ce qu’a décidé le président Nicolas Maduro.

« Je joins les documents approuvés à l’unanimité par le Parlement vénézuélien pour arrêter et empêcher le Venezuela de sortir de l’Organisation des Etats américains », a déclaré le député Julio Borges aux journalistes après avoir rencontré le secrétaire général du bloc continental, Luis Almagro.

Selon le parlementaire, le processus engagé par le gouvernement vénézuélien est « absolument sans effet », car la Constitution du Venezuela interdit le retrait de tout accord international incluant la protection des droits humains. La charte de l’OEA comprend, en effet, la Commission interaméricaine des droits humains (CIDH), qui « est une partie importante de notre Constitution », a fait valoir M. Borges.

« Ingérence »

L’OEA n’a pas dit si cette requête du Parlement aurait des conséquences sur le processus de retrait du Venezuela, officiellement notifié vendredi dans une lettre du président Nicolas Maduro à Luis Almagro.

Le Venezuela, confronté à une vague de manifestations antigouvernementales, qui ont fait une trentaine de morts depuis le début d’avril, et soumis à une pression internationale croissante, accuse certains pays de l’OEA d’« ingérence » et d’« interventionnisme » dans le but de faire chuter le gouvernement en place à Caracas.