Le quartier d’affaires de Pékin sous la tempête de sable, le 4 mai. | NICOLAS ASFOURI / AFP

Une vaste tempête de sable frappait, jeudi 4 mai, Pékin et le nord de la Chine. Un phénomène saisonnier aggravé par la désertification qui a provoqué l’annulation d’une cinquantaine de vols et une forte détérioration de la qualité de l’air.

La capitale chinoise se trouvait plongée dans un épais brouillard de couleur grège et nombre de résidents qui s’aventuraient à l’extérieur portaient des masques respiratoires ou des foulards pour se protéger le visage. Au moins 48 vols ont été annulés, dont six sur des routes internationales reliant la Chine à d’autres destinations en Asie ou à la Russie, selon l’aéroport de Pékin.

De telles tempêtes de sables surviennent régulièrement au printemps, quand de violents vents venus du nord et traversant le désert de Gobi soufflent sur Pékin et ses alentours. La visibilité à Pékin était réduite à 1 km jeudi matin, ont précisé des médias d’Etat.

Densité de particules nocives particulièrement élevée

Selon le site de mesure de la qualité de l’air AQICN.org, la densité de particules nocives de taille supérieure à 10 microns de diamètre (PM 10) avoisinait 900 microgrammes par mètre cube, soit près de vingt fois le niveau maximal recommandé par l’Organisation mondiale de la santé pour une exposition de vingt-quatre heures. Les autorités municipales ont appelé la partie de la population la plus sujette aux troubles respiratoires – jeunes enfants et personnes âgées – à ne pas sortir.

Pékin a tenté de mettre en place une ceinture verte autour de la capitale pour limiter ce phénomène météorologique saisonnier. Mais ces efforts restent insuffisants pour enrayer les effets d’une désertification toujours plus grande des régions du nord de la Chine, fruit d’une déforestation massive menée au cours des dernières décennies.

Ces tempêtes de sable annuelles viennent s’ajouter à une pollution atmosphérique endémique d’origine industrielle, devenue l’un des principaux sujets de mécontentement de la population et à l’origine de centaines de milliers de morts prématurées.