Le directeur des services généraux du SCB, Anthony Agostini (à gauche) avant son audience à la LFP. | FRANCOIS GUILLOT / AFP

Une défaite sur tapis vert, deux matches délocalisés et un dirigeant suspendu pour 4 mois ferme : la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) n’a pas fait de détail à l’encontre du Sporting Club de Bastia jeudi 4 mai. Le SCB évite le retrait de points craint par ses dirigeants.

En plus d’être délocalisés, les deux prochains matches à domicile de l’équipe corse se joueront de plus à huis clos. Les trois prochaines rencontres à l’extérieur auront lieu sans supporters en tribune visiteurs.

Le club devrait faire appel de cette décision et des autres sanctions infligées par l’instance disciplinaire à l’issue d’une longue audition de trois heures.

Le club est sanctionné pour les débordements du 16 avril dernier lors du match contre l’Olympique lyonnais comptant pour la 33e journée de Ligue 1. Avant le coup d’envoi, une cinquantaine de supporters corses étaient descendus des tribunes du stade de Furiani pour agresser les joueurs de l’OL.

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« Casier disciplinaire »

La rencontre avait été retardée mais de nouveaux incidents avaient entraîné l’interruption du match. Le gardien lyonnais Anthony Lopes et le directeur des services généraux du SCB, Anthony Agostini, le dirigeant suspendu, avaient failli en venir aux mains.

Avec cette défaite sur tapis vert, les Corses perdent trois points précieux alors qu’ils sont derniers de Ligue 1. Impliquée dans les incidents, l’association de supporters Bastia 1905 s’est mise en sommeil depuis.

« Le casier disciplinaire de Bastia » a joué dans ces sanctions, a expliqué le président de la commission de discipline Sébastien Deneux. « Les faits sont très graves » a-t-il aussi déclaré, tout en jugeant que « ces matches à huis clos délocalisés sont apparus comme suffisants. Nous ne sommes pas partis sur un retrait de points ».

Le 20 avril, la commission avait suspendu le stade Armand-Cesari à titre conservatoire, le temps de mener une instruction. Entre-temps, le SCB a donc joué son match contre Rennes le 29 avril (succès 1-0) à huis clos et sur terrain neutre, à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).

Déjà un point de retrait avec sursis après des cris racistes

La justice s’est également saisie de cette affaire. Dix supporters supplémentaires ont ainsi été renvoyés en correctionnelle, a-t-on appris jeudi. Ils comparaîtront le 15 mai, le même jour que cinq autres hommes, dont Anthony Agostini.

Deux joueurs lyonnais, les gardiens Anthony Lopes et Mathieu Gorgelin, ont porté plainte contre X pour « violence en réunion dans une enceinte sportive » et le parquet de Bastia a ouvert une enquête en flagrance pour « violences ». Le club de Bastia a lui aussi déposé plainte contre X avec constitution de partie civile.

Le Sporting est un grand habitué des épisodes disciplinaires cette saison. Il avait déjà écopé, entre autres sanctions, d’un point de retrait avec sursis après les cris racistes fin janvier contre le joueur de Nice Mario Balotelli, italien d’origine ghanéenne.