Présidentielle 2017 : avec l’élection d’Emmanuel Macron, la « France fidèle à ses valeurs »
Présidentielle 2017 : avec l’élection d’Emmanuel Macron, la « France fidèle à ses valeurs »
Le Monde.fr avec AFP
Le nouveau président français a été félicité par de nombreux dirigeants étrangers. La seule voix dissonante est venue de Russie.
Sur l'esplanade du Louvre, avec les soutiens d'Emmanuel Macron, à l'annonce des résultats, le 7 mai. | OLIVIER LABAN-MATTEI/MYOP POUR "LE MONDE"
De nombreux responsables étrangers ont réagi dans la soirée du dimanche 7 mai à l’élection d’Emmanuel Macron (En marche !) à la présidence française.
Le président américain Donald Trump, que certains soupçonnaient d’être plus favorable à la victoire de la candidate d’extrême droite Marine Le Pen, s’est dit dans un tweet « très impatient » de travailler avec le centriste. « Félicitations à Emmanuel Macron pour sa large victoire aujourd’hui comme prochain président de la France. »
Congratulations to Emmanuel Macron on his big win today as the next President of France. I look very much forward to working with him!
— realDonaldTrump (@Donald J. Trump)
La démocrate Hillary Clinton, qui fut sa rivale lors de la présidentielle de 2016, a évoqué sur le même réseau social une « victoire pour Macron, pour la France, l’UE et le monde ». « Faites échouer ceux qui s’immiscent dans la démocratie (mais les médias disent que je ne peux pas en parler) ». La dernière phrase est une allusion aux critiques qui lui ont été faites après qu’elle a accusé la Russie de lui avoir volé l’élection.
Victory for Macron, for France, the EU, & the world.
Defeat to those interfering w/democracy. (But the media says I can't talk about that)
— HillaryClinton (@Hillary Clinton)
Au Canada, le premier ministre Justin Trudeau s’est lui aussi dit « impatient de travailler de près » avec le nouveau président français, notamment pour « assurer la mise en œuvre de l’Accord économique et commercial global » (AECG). Cette unique mention est importante car Ottawa tient mordicus à la mise en application rapide de l’accord conclu en 2016 avec l’Union européenne. De son côté, M. Macron s’était dit prêt le 2 mai à reconsidérer sa position sur le libre-échange avec le Canada, après avoir fortement critiqué l’AECG.
Le président ukrainien Petro Porochenko a félicité le chef de file d’En marche ! sur Twitter dans un message en français, jugeant sa victoire comme un « important crédit de confiance des Français à l’Europe unie ». Il a dit compter sur « la collaboration ambitieuse de la France et l’intensification du format de Normandie », qui regroupe Paris, Berlin, Kiev et Moscou dans le but de régler le conflit dans l’est de l’Ukraine.
« La France victorieuse aujourd’hui est ouverte »
« Je félicite@EmmanuelMacron pour sa victoire lors de l’élection présidentielle française », a écrit sur Twitter le président brésilien Michel Temer. Le ministre des affaires étrangères, Aloysio Nunes, s’est réjoui de cette « large » victoire, qui témoigne à ses yeux de « l’attachement du peuple français aux valeurs démocratiques auxquelles le Brésil s’identifie ».
« La France victorieuse aujourd’hui est ouverte, accueillante et engagée à la préservation de la construction du projet européen. »
Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a, lui, jugé que « le terrorisme islamiste est l’une des grandes menaces pour le monde entier qu’il attaque à Paris, Jérusalem ou dans d’autres villes dans le monde. La France et Israël sont des alliées de longue date et je suis convaincu que nos relations vont se renforcer ».
Le roi du Maroc Mohammed VI a félicité le nouveau président, jugeant que son élection « couronne » son parcours politique. Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a pour sa part estimé que la victoire de M. Macron reflète « la fidélité de la France à ses valeurs traditionnelles de liberté, d’égalité et de fraternité ».
Seule voix dissonante, celle du président de la commission d’information de la Chambre de la Fédération russe, Alexeï Pouchkov, qui a estimé que « la déception va s’installer très vite » chez les électeurs de M. Macron, qui hérite selon lui d’un « pays scindé, divisé ».