Allemagne : la croissance économique progresse encore au premier trimestre
Allemagne : la croissance économique progresse encore au premier trimestre
Le Monde.fr avec AFP
Hausse de la consommation des ménages et des investissements, notamment dans le bâtiment, expliquent ces bons chiffres.
La croissance économique en Allemagne s’est encore affermie en début d’année, avec une progression du PIB de 0,6 % au premier trimestre, tirée à la fois par la demande intérieure et les exportations, a fait savoir, vendredi 12 mai, l’office fédéral des statistiques, Destatis.
La croissance du produit intérieur brut allemand (PIB) avait marqué le pas à l’été 2016, à seulement 0,2 % au troisième trimestre, avant de reprendre de l’allure au quatrième trimestre (0,4 %). Ce chiffre provisoire correspond d’ailleurs aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset. Destatis doit désormais livrer le 23 mai le détail des chiffres du PIB.
Tous les signaux étaient au vert pour la première économie européenne au premier trimestre. L’Office souligne en particulier une forte hausse des investissements, dans le bâtiment en raison d’un hiver aux températures clémentes mais aussi dans les équipements industriels.
« Un succès sans fin »
La consommation des ménages et de l’Etat a également « légèrement progressé » et le commerce extérieur a, lui aussi, soutenu la croissance, avec des exportations qui ont davantage augmenté que les importations.
De quoi alimenter les critiques récurrentes contre l’Allemagne, accusée de ne pas suffisamment importer et investir afin de faire profiter par ricochet ses partenaires commerciaux de son succès économique.
« La performance de l’économie allemande est l’histoire d’un succès sans fin, estime Carsten Brzeski, chef économiste chez ING-Diba. Un marché du travail solide et des salaires qui augmentent soutiennent la consommation privée, des taux d’intérêt faibles alimentent l’activité dans le bâtiment, l’afflux de réfugiés a conduit à des dépenses publiques plus importantes et l’euro faible soutient les exportations. »