Après Netflix, c’est au tour de Walt Disney de subir les pressions d’un groupe de hackeurs. Le patron de cette société américaine, Bob Iger, a révélé lundi 15 mai que des pirates informatiques, qui disent avoir réussi à lui voler un film inédit, demandent « une énorme rançon », rapporte The Hollywood Reporter. Ce média a relaté les propos tenus par le PDG de Disney pendant une réunion à New York avec des employés d’ABC, la chaîne de télévision du groupe. M. Iger n’a pas révélé quel film aurait été volé, mais il a affirmé refuser de se plier au chantage.

Selon The Weekly, qui cite de nombreuses sources anonymes, Disney collabore avec la police fédérale et est à l’affût de toute fuite du film. Selon le site Internet spécialisé Deadline, qui ne précise pas ses sources, le film « piraté » serait le nouveau volet de la saga des Pirates des Caraïbes (La Vengeance de Salazar), qui doit sortir sur les grands écrans le 26 mai. D’autres sources évoquaient plutôt les nouvelles aventures de Flash McQueen, le célèbre personnage de Pixar, qui doit sortir en juin.

Un impact différent selon le film dérobé

Les pirates informatiques ont demandé à être payés en bitcoins, une monnaie virtuelle qui garantit un parfait anonymat. Ils ont menacé de montrer d’abord cinq minutes du film volé, puis vingt minutes si la rançon n’était pas payée.

Ce piratage fait suite à une récente attaque informatique dont a été victime la plate-forme de vidéos à la demande Netflix. Les hackeurs avaient alors publié dix épisodes de la série à succès Orange is the New Black avant sa diffusion officielle sur Netflix.

L’auteur de science-fiction et commentateur du magazine Forbes Paul Tassi a relativisé ce chantage. Selon lui, en raison de la proximité de la date de sortie du film, l’impact pour Disney serait limité si les hackeurs avaient volé La Vengeance de Salazar. Il juge que les inconditionnels de Johnny Depp préféreront toujours le voir sur grand écran. Il a aussi souligné que ces films sont très vite disponibles après leur sortie sur d’innombrables sites.