Législatives : le PS n’investira pas de candidat face à Manuel Valls
Législatives : le PS n’investira pas de candidat face à Manuel Valls
Le Monde.fr avec AFP
L’ancien premier ministre, qui se présentera sans étiquette dans la première circonscription de l’Essonne, n’aura ni de candidat socialiste ni de candidat La République en marche face à lui.
A Corbeil-Essonnes, le 10 mai 2017, la devanture de la permanence parlementaire de Carlos Da Silva. | JULIEN MUGUET POUR LE MONDE
Le Parti socialiste n’investira pas Manuel Valls aux législatives, mais ne mettra pas non plus de candidat face à lui, a affirmé mardi 16 mai à l’Agence France-Presse, Christophe Borgel, en charge des élections au PS.
L’ancien premier ministre se présentera donc sans étiquette dans la première circonscription de l’Essonne. La semaine dernière, La République en marche avait fait savoir qu’elle n’accordait pas l’investiture à M. Valls, mais qu’elle ne lui opposerait pas de candidat.
Le PS précise dans un communiqué que sa commission électorale, qui s’est réunie lundi, a par ailleurs « arrêté que les candidats précédemment investis par le Parti socialiste qui ont dorénavant reçu l’investiture du mouvement la République en marche, sont désormais désinvestis par le Parti socialiste ». En marche ! a investi 18 députés sortants PS, dont une demi-douzaine avait l’investiture du parti selon un décompte de l’Agence France-Presse.
« Ces candidats verront se présenter face à eux des candidats soutenus par le Parti socialiste, à l’exception de quelques circonscriptions dans lesquelles cela entraînerait presque assurément une victoire du Front national. »
« Beaucoup d’endroits où ils prennent le risque de faire élire le FN »
Le PS n’investira, par exemple, pas de candidat face à Frédéric Barbier, socialiste sortant investi par le mouvement d’Emmanuel Macron dans le Doubs. Le député de Haute-Garonne a regretté qu’En marche ! n’ait pas saisi la main tendue du PS pour limiter le nombre de candidatures dans certaines circonscriptions où le FN a obtenu des scores très élevés à la présidentielle.
« Il y a beaucoup d’endroits où ils prennent le risque de faire élire le Front national ! C’est vrai du Pas-de-Calais, du Gard, des Pyrénées-orientales, du Nord. (…) On passe un peu vite sur le fait que le combat contre le FN, ça valait pour le second tour de la présidentielle, mais qu’aux législatives on laisse élire des députés Front national », a-t-il grincé.
M. Borgel s’est dit prêt à demander à certains candidats PS de se retirer, tout en jugeant que dans certaines circonscriptions les candidats PS étaient plus à même de battre le FN que ceux d’En marche !