Un accord pour attirer des enseignants de français langue étrangère au Canada
Un accord pour attirer des enseignants de français langue étrangère au Canada
Le Monde.fr avec AFP
Les universités des deux pays se sont entendues pour augmenter le nombre d’enseignants de français au Canada tout en facilitant la formation d’étudiants canadiens en France.
Bâtiment consacré aux arts de l’université McGill au Québec | Paul Lowry
Plus de professeurs de français au Canada et plus d’étudiants canadiens dans les universités françaises : c’est le cœur de l’accord conclu mardi 16 mai à Ottawa entre les universités françaises et canadiennes. Les responsables universitaires sont convenus de « faciliter et d’encourager la venue au Canada d’étudiants ou diplômés français issus de programmes d’enseignement de français langue étrangère (FLE) », selon les trois signataires, la Conférence des présidents d’université (CPU), l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) et Universités Canada.
A l’issue d’une « formation complémentaire dans une université canadienne », ces enseignants spécialisés pourront rejoindre des écoles primaires et secondaires de langue française dans les provinces et territoires canadiens. « Cette initiative répond au besoin croissant d’enseignants de langue française au Canada », ont dit les représentants des universités franco-canadiennes lors de la signature de l’accord à l’ambassade de France à Ottawa.
Moins d’un quart de la population francophone
Le Canada a prévu au cours des prochaines années de maintenir un flux migratoire important, avec en moyenne 300 000 immigrés par an, dont la large majorité pour répondre à des besoins économiques. Dans un pays où moins d’un quart de la population est francophone, l’immigration économique peut venir affaiblir un peu plus cette proportion. L’objectif est de maintenir l’enseignement en français dans des provinces où les populations anglophones sont largement majoritaires.
L’objectif de cet accord universitaire est également « d’encourager la mobilité des étudiants canadiens » qui sont dans des cursus d’enseignement en langue française à venir étudier dans des universités françaises.