Un parachutiste saute d’un drone
Un parachutiste saute d’un drone
Par Jean-Michel Normand
Un parachutiste letton a été hissé à 330 m de hauteur avant de sauter.
The Worlds FIRST DRONE JUMP
Le saut de la foi
Amateurs de sensations fortes, voici une nouvelle discipline qui s’ouvre à vous: le saut à partir d’un drone ou dronediving. Il faut avoir, chevillée au corps, une confiance absolue dans le matériel utilisé et, accessoirement, le coeur bien accroché. Parachutiste confirmé, le letton Ingus Augstkalns a inauguré cette spécialité en se larguant, depuis un drone, d’une hauteur de 330 mètres. Les images du saut, qui a eu lieu le 11 mai dans le centre de la Lettonie et auquel assistait l’AFP, donnent à voir l’appareil d’une surface de 3,2 mètres carrés et d’un poids de 70 kilos hissant l’intrépide letton grâce à la poussée de ses seize rotors. Les batteries de cet hercule sans pilote lui permettent de soulever une charge de 200 kg.... pas très longtemps. Dix minutes tout au plus.
Le drone d’Aerones se compose d’un ensemble de quatre quadricoptères. | HO / AFP
« Très amusant »
Le quadri-quadricopètre letton, qui a nécessité un investissment de quelque 35 000 euros, n’en est pas à sa première sortie. En janvier, il avait déja donné naissance à une discipline très « fun » : le droneboarding qui consiste à remorquer à tout vitesse des surfeurs sur un lac gelé. Avant d’envoyer dans les airs Ingus Augstkalns, la société Aerones (basée à Riga) a tout de même testé l’opération avec une charge de 90 kilos. Pour faire monter le parachutiste, le drone-géant a un peu triché: il l’a pris en charge en haut d’une tour télécom dont la taille n’a pas été précisée. Il l’a ensuite hissé à une altitude où le droniste (ou le droneur ?) a pu se libérer de ses attaches et ouvrir sa toile. Son commentaire une fois atterri ne rentrera pas dans les annales - « c’était très amusant » a-t-il dit -mais suggère que tout s’est parfaitement déroulé, la légère angoisse des premiers mètres passée.
Le dronediving exige une certaine musculature des membres supérieurs et de ne pas avoir froid aux yeux | HO / AFP
Sauvés par un drone
A part multpilier à l’infini les possibilités de réaliser un saut en parachute, le dronediving pourrait aussi proposer ses services aux services de secours, assurent ses concepteurs. Pour évacuer des personnes retranchées sur le toit d’un immeuble à cause d’un incendie ou intervenir sur tout autre lieu difficile d’accès. Faudra-t-il dire « hélitreuiller » ou « dronitreuillé » ?