Cannes 2017 : « A Ciambra », le roman d’éducation d’un jeune Rom
Cannes 2017 : « A Ciambra », le roman d’éducation d’un jeune Rom
Par Jacques Mandelbaum
Le deuxième long-métrage de Jonas Carpignano (« Mediterranea ») est bourré d’énergie jusqu’à la gueule, électrisant.
Trop de films, pas assez de place. On dira donc vite mais fermement tout le bien qu’on pense du deuxième long-métrage de Jonas Carpignano, jeune cinéaste italo-américain de trente-trois ans, après le succès d’estime que lui valut voici deux ans Mediterranea.
Tourné à Gioia Tauro, en Calabre, A Ciambra est le roman d’éducation d’un jeune adolescent rom, Pio, qui brûle de rejoindre ses aînés dans leur vie de rapine et de risque viril. Il paiera pour ce faire un prix particulièrement fort.
Soutenu par Martin Scorsese, filmé avec le concours d’une véritable famille rom calabraise, bourré d’énergie jusqu’à la gueule, électrisant, le film fait fortement penser au travail de Jean-Charles Hue en France, qui fictionne, façon polar et avec son concours, le destin de la communauté yéniche. On nous souffle que le film n’a pas de distributeur en France. Ça ne devrait pas durer.
Film italien de Jonas Carpignano avec Pio Amato, Koudous Seihon (2 heures). Sortie en salles prochainement. Sur le Web : www.hautetcourt.com/film/fiche/317/a-ciambra