Il n’y a que les supporteurs de Monaco, déjà champion de France, pour juger que la 38journée de Ligue 1, à suivre en direct sur Le Monde.fr, n’aura aucun intérêt. La preuve.

  • Marseille-Bordeaux, duel pour l’Europe

C’est la dernière place qualificative pour l’Europe (en l’occurrence l’Europa League) qui reste à distribuer. Enfin, pas tout à fait. La 6place de L1 ouvrira aussi les portes de la C3 si le PSG bat Angers en finale de la Coupe de France le 27 mai. Mais personne ne veut dépendre de Paris, surtout pas l’OM.

Bafétimbi Gomis est venu à Marseille pour retrouver l’Europe. Elle ne sera garantie qu’en cas de cinquième place finale. | Claude Paris / AP

Avantage d’ailleurs aux Marseillais, actuels 5es, avec un point d’avance sur Bordeaux, 6e. Les hommes de Rudi Garcia accueillent Bastia (19e), tandis que les Girondins vont à Lorient (18e). Soit deux adversaires qui luttent pour leur maintien et ne vont donc rien lâcher.

« Il faut battre Bastia, ils ne nous feront pas de cadeaux, Lorient n’en fera pas non plus à Bordeaux, ce sera un match compliqué, peut-être engagé », résume Garcia.

« Il n’y aura pas de calculs à faire, il faudra gagner ce match, le dernier de la saison en attendant un faux pas de Marseille », insiste pour sa part le milieu bordelais Younousse Sankharé.

  • Rester en Ligue 1, ce serait bien

Ils sont cinq clubs à trembler pour leur avenir dans l’élite : Nancy (20e, 32 points), Bastia (19e, 34 pts), Lorient (18e, 35 pts), Caen (17e, 36 pts) et Dijon (16e, 36 pts).

Aux alentours de 23 heures, deux d’entre eux sauront qu’ils descendront en L2. Un autre devra commencer à se préparer pour un barrage en matches aller-retour contre le 3e de L2, les 25 et 28 mai.

Mais qui ? Bastia et Lorient ont le désavantage de jouer contre l’OM et Bordeaux, donc, tandis que Nancy reçoit Saint-Etienne. Les Verts n’ont plus rien à espérer ni à craindre, mais voudront sans doute dire adieu à leur entraîneur Christophe Galtier sans perdre encore (défaites précédentes 5-0 contre le PSG et 2-0 contre Monaco). Mais Nancy est décimé par les blessures et doit gagner pour espérer une place en barrage.

Alors que le maintien de Lorient semblait à portée de main il y a un mois, la défaite à Nantes à la dernière minute (0-1) a cassé la dynamique bretonne, depuis très négative. Peuvent-ils prendre des points face à Bordeaux, qui joue l’Europe ?

Bastia peut s’estimer heureux d’être encore en lice pour le maintien mais devra réaliser un exploit au Vélodrome, où sa dernière et seule victoire remonte au 23 mars 1972. Les Bastiais restent par ailleurs sur 9 défaites consécutives au Vélodrome.

Caen se rend au Parc des Princes. Le PSG est sûr de finir deuxième quoi qu’il arrive, mais n’a pas sabordé ses fins de saison ces dernières années. Privé de son principal atout offensif, Ivan Santini, mais aussi de son meilleur défenseur, Damien Da Silva, Caen, dont le moral a sans doute été aussi atteint par la défaite contre Rennes (0-1), arrive diminué chez l’ogre parisien.

Julien Féret et Jonathan Delaplace se déplaceront au Parc des Princes pour jouer le maintien. | JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Le dernier match de la saison semble moins problématique pour Dijon, contre un Toulouse FC a priori presque en vacances. Même si les Bourguignons sont derniers du championnat en déplacement.

  • Cavani veut faire mieux qu’Ibrahimovic

Un doublé contre Caen et Edinson Cavani dépassera son ancien équipier, Zlatan Ibrahimovic, auteur de 50 buts en 51 matches en 2015-2016. Une sacrée revanche pour l’Uruguayen, longtemps empêché d’évoluer en pointe par l’envahissant Suédois.

Le « Matador », 49 buts en 48 matches toutes compétitions confondues, a encore deux rencontres pour laisser son empreinte. Il y a d’abord Caen puis la finale de la Coupe de France le 27 mai prochain contre Angers.

Avec 49 buts en 48 matches, Edinson Cavani a tourné à un rythme de buts plus élevé encore que Zlatan Ibrahimovic l’an dernier. | GONZALO FUENTES / REUTERS

Cette marque des 51 buts aurait une saveur particulière pour celui qui a longtemps évolué dans l’ombre de « Zlatan » et a été l’un des rares Parisiens au niveau attendu cette saison.

« Quand je suis arrivé ici, le club m’a dit que la confiance de Cavani comme attaquant était un objectif. Les premiers mois n’ont pas été faciles pour lui », a expliqué son entraîneur Unai Emery vendredi. « Il a travaillé dur toute la saison. Toute la confiance que lui a donnée le club, il a travaillé pour redonner au club ces statistiques individuelles. Ses 49 buts sont importants d’abord pour l’équipe, puis pour lui. »

  • Des adieux et un retour

Dans les autres matches, il y un a Lyon-Nice émouvant. C’est sans doute le dernier match en France d’Alexandre Lacazette, le buteur de Lyon en partance, peut-être pour l’Atlético Madrid. Cette affiche aurait dû être l’occasion de dire adieu aussi à Mario Balotelli (Nice), venu se relancer en France avant sans doute de repartir sous d’autres cieux. Mais l’Italien est blessé et sans doute forfait.

Lille-Nantes sera l’ultime match sur le banc nordiste de Franck Passi, qui ne veut plus être le numéro deux de celui que tout le monde attend. L’Argentin Marcelo Bielsa sera présenté devant la presse dès mardi à Lille. Après ? Ça va aller très vite, et la reprise de l’entraînement des « Dogues » est fixée au 19 juin.