Les salariés du transport routier de matières dangereuses (carburant, gaz, produits chimiques…) sont appelés à cesser le travail vendredi 25 mai, a-t-on appris mardi auprès de la Confédération générale du travail (CGT) qui lance un mouvement « reconductible » pour une meilleure reconnaissance de la profession.

La grève, en plein week-end de l’Ascension, touchera notamment les dépôts pétroliers et donc, in fine, les stations-service, qui ont une autonomie de trois jours, selon la CGT. Le syndicat s’attend à un mouvement particulièrement suivi en Ile-de-France et dans l’Ouest.

Meilleure prise en compte des spécificités

La CGT exige une meilleure prise en compte, au sein de la convention collective du transport routier, des « spécificités » propres aux matières dangereuses. Parmi ses revendications : une durée journalière de travail maximale de dix heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de quatorze euros de l’heure et un treizième mois.

« Certains conducteurs font cinquante-six heures par semaine », ce qui pose la question de « la sécurité des biens et des personnes », développe Fabrice Michaud, secrétaire fédéral à la CGT-Transports. Un conducteur « transportant 38 000 litres de carburant ou 24 tonnes d’acide est payé 9,73 euros de l’heure », alors qu’il doit obligatoirement « être titulaire de certificats spécifiques obtenus après des examens » devant être renouvelés « tous les cinq ans », rappelait récemment la CGT dans un tract.