Capture d’écran d’une émission de BFMTV où était invitée Diane Simiu, en 2014.

Une seule et même personne va suivre les dossiers de l’environnement, à l’Elysée et à Matignon. L’ancienne cadre du WWF, Diane Simiu, devrait devenir la conseillère « environnement » du président de la République et celle du premier ministre, une formule inédite. La conclusion de neuf mois d’engagement intense dans l’équipe d’Emmanuel Macron.

A l’été 2016, la jeune femme est contactée par Julien Marchal – un proche conseiller d’Emmanuel Macron qui l’avait suivi de l’Elysée à Bercy, puis dans l’équipe d’En marche ! – dès le début de la campagne, pour rejoindre l’équipe du futur chef de l’Etat. Diane Simiu et Julien Marchal s’étaient croisés à la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC).

Cette Polytechnicienne, diplômée de l’université de Californie en génie de l’environnement (2004), a une longue expérience dans les domaines de l’énergie et du climat. En 2007, elle rejoint un cabinet international à Londres pour le conseiller notamment sur l’expertise du marché carbone. Puis, en 2009, elle rejoint la DGEC, sous la houlette du ministère de l’écologie, comme chargée de mission sur les systèmes de quotas carbone. Deux ans plus tard, elle prend la tête du bureau des marchés carbone et contribue à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques énergie climat au niveau européen et international, participant aux négociations internationales.

Vient ensuite le temps d’un engagement plus militant. Au printemps 2014, Diane Simiu quitte le ministère et rejoint le WWF France, qui renforce ses équipes en vue de la préparation de la COP21, la conférence sur le climat qui doit se tenir à Paris fin novembre 2015. Celle qui est toute jeune maman prend alors en charge les équipes du département de la « biodiversité et de l’empreinte écologique » et dirige les « programmes de conservation » du WWF France.

Marcheuse de la première heure

Rompue à quasiment toutes les problématiques des politiques environnementales, du carbone à la biodiversité, elle rejoint les marcheurs d’Emmanuel Macron dès le printemps 2016. Mais, insiste-t-elle, il s’agit d’un engagement personnel et non d’une mission de l’ONG en terre macronienne. Puis elle intègre l’équipe de campagne où elle prend la direction du groupe de travail sur l’environnement.

C’est là que s’écrivent les bases du programme. « J’avais quelques réserves, mais dès les premiers arbitrages sur le programme, j’ai vu que cela prenait une bonne tournure sur les questions environnementales. Par exemple, il n’était pas question de détricoter la loi de transition énergétique, et les positions du candidat sur les OGM, le gaz de schiste, la santé environnementale étaient fortes », a-t-elle confié au Monde.

Depuis, l’arrivée d’Emmanuel Macron à la tête de l’Etat lui offre de nouvelles perspectives. Elle agira sur deux leviers de l’exécutif, l’Elysée et Matignon. Elle assurera aussi le lien avec le nouveau ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, croisé dans les sphères militantes et les grandes conférences internationales sur le climat. Le jour même de la nomination de l’écologiste au gouvernement, le 17 mai, la discrète Diane Simiu s’exprimait sur son compte Twitter : « Nicolas Hulot n°2 gouvernement ! Excellente nouvelle pour la transition, l’écologie, la solidarité et le futur ! Très émue ! »