Roland-Garros 2017, « annus horribilis » pour les Bleus ?
Roland-Garros 2017, « annus horribilis » pour les Bleus ?
Sur les 30 Français engagés dans le Grand Chelem parisien, seuls 12 ont franchi le premier tour. Chez les hommes, il s’agit du pire démarrage depuis douze ans.
Jo-Wilfried Tsonga n’avait plus perdu au premier tour de Roland-Garros depuis sa première apparition en 2005. | Petr David Josek / AP
Ils avaient tous les deux frôlé la correctionnelle lors de leur entrée en lice, mais les voilà désormais au troisième tour de Roland-Garros. Les victoires de Kristina Mladenovic et Lucas Pouille, mercredi 31 mai en fin de journée, sont venues dérider les (télé) spectateurs les plus chauvins d’une édition 2017 pas franchement partie sur de bonnes bases côté tricolore. A l’issue du premier tour, il ne restait en effet déjà plus que six Français et six Françaises en lice dans le Grand Chelem parisien. Chez les hommes, les premiers jours du tournoi constituent même le pire démarrage depuis douze ans.
La parité respectée
Au matin du quatrième jour de Roland-Garros, mercredi 31 mai, ils n’étaient déjà plus que 12 encore en lice. Sur les 30 Français au départ (19 joueurs et 11 joueuses), seuls six joueuses et six joueurs ont franchi le premier tour. Dire que les Tricolores réalisent un démarrage poussif relève presque d’un euphémisme. Dans l’ère Open, seules les éditions 2001, 2010, 2015 (11 au deuxième tour), 1981 (9) et 1972 (8) du Grand Chelem parisien ont été moins fertiles que cette année.
Cette édition a d’autant plus des airs de bérézina que les dix dernières éditions avaient plutôt souri aux Français au premier tour. Depuis 2007, il y a ainsi eu à six reprises au moins dix tricolores au deuxième tour de Roland-Garros. Le record en la matière remonte à 2012, lorsque 13 d’entre eux étaient sortis vainqueurs de leur premier match dans le tableau principal.
Bérézina chez les messieurs
Chez les hommes, 19 Français étaient engagés dans le grand tableau et… 13 ont été éliminés d’entrée. Ce démarrage est du jamais-vu depuis 2005, où six d’entre eux seulement étaient également sortis rescapés de leur premier face-à-face. Le bilan est toutefois moins catastrophique qu’en 2000, étiquetée « pire édition de ces trois dernières décennies » : cette année-là, 13 joueurs sur 17 avaient mordu la poussière dès le premier tour…
32. Seulement 32% des français se sont qualifiés au 2nd tour (6/19). C'est le 4ème pire ratio de l'ère Open à… https://t.co/ii9THl2VGc
— JeuSetMaths (@Jeu, Set et Maths)
Les débuts ne sont guère plus reluisants en double messieurs : la paire Nicolas Mahut - Pierre-Hugues Herbert, tête de série numéro 2, a pris la porte dès son entrée, mercredi, battue par les Australiens Nick Kyrgios et Jordan Thompson (6-7, 6-4, 3-6). Mathias Bourgue et Paul-Henri Mathieu ont, eux aussi, été éliminés, de même que Julien Benneteau et Jérémy Chardy. Les seuls binômes 100 % tricolores encore en lice sont Quentin Halys et Adrian Mannarino d’une part, et d’autre part, la paire Constant Lestienne-Corentin Moutet.
Chez les Françaises, comme en 2010, 2013 et 2016, six d’entre elles ont accédé au deuxième tour : la jeune Chloé Paquet, mais aussi Caroline Garcia, Alizé Cornet, Océane Dodin, Pauline Parmentier et Kristina Mladenovic, qui s’est qualifiée mercredi pour le troisième tour en battant l’Italienne Sara Errani (6-2, 6-3). La situation est cependant moins dramatique que dans le tableau masculin quand on sait que le contingent féminin était moins étoffé (11).
Tsonga, première depuis 2005
Deux fois demi-finaliste (en 2013 et 2015) et quart-de-finaliste en 2012, Jo-Wilfried Tsonga n’avait plus perdu au premier tour de Roland-Garros depuis sa première apparition en 2005 (face à Andy Roddick), année où il avait reçu une invitation de la part des organisateurs. Vainqueur de son premier tournoi sur terre battue, samedi à Lyon, le numéro un français n’a pas cherché à se trouver d’excuses :
« Je ne pense pas que ça [sa semaine à Lyon] ait pu jouer, parce que je me sentais très bien physiquement. Des fois, je ne jouais pas très bien pendant toute la saison sur terre battue et je jouais bien à Roland-Garros, et là j’ai bien joué la semaine dernière et je ne joue pas bien ici, la balle ne sortait pas vraiment de ma raquette comme j’avais envie. C’est un peu le paradoxe du tennis. »
Tsonga éliminé, chantier naval, pollution... Les informations à retenir à 19 heures
Le Français Jo-Wilfried Tsonga, 11e mondial, a été éliminé, mercredi 31 mai, au premier tour de Roland-Garros par le 91e mondial, l’Argentin Renzo Olivo, 7-5, 6-4, 6-7 (6-8), 6-4. Le match avait été interrompu par la nuit mardi, alors que les joueurs disputaient le quatrième set. Un seul jeu a été disputé mercredi, Tsonga perdant son service et la rencontre.
Emmanuel Macron, attendu ce mercredi en fin d’après-midi à Saint-Nazaire pour le départ du paquebot Meraviglia, le dernier-né des chantiers navals français, n’arrivera pas les mains vides. Il devrait annoncer à cette occasion une, voire deux nouvelles importantes pour les chantiers, qui font vivre des milliers de personnes dans la région, affirment des sources concordantes.
Le Sénat a décidé de se constituer partie civile contre un pneumologue réputé, Michel Aubier, qui avait passé sous silence ses liens avec l’industrie pétrolière lors d’une audition à la Haute Assemblée alors qu’il avait prêté serment, a annoncé, mercredi 31 mai, son bureau.
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Tout comme Tsonga, Gilles Simon – qui n’avait plus disparu d’entrée porte d’Auteuil depuis 2008 –, Benoît Paire, Julien Benneteau, Paul-Henri Mathieu (dont c’était la dernière participation) ou encore Nicolas Mahut ont également quitté prématurément les allées du tournoi.
Alors désormais, outre Lucas Pouille – qui affrontera au troisième tour l’Espagnol Albert Ramos-Vinolas, tombeur mercredi du jeune Benjamin Bonzi –, sur qui compter ? Gaël Monfils et Richard Gasquet, qui disputent jeudi leur deuxième tour (respectivement face au Brésilien Thiago Monteiro et au Dominicain Victor Estrella Burgos), sont tous les deux dans le flou physiquement. Mais après tout, le premier a souvent habitué les spectateurs de Roland à de soudaines résurrections durant la quinzaine. Le « mystère Monfils » pourrait bien connaître cette année un nouveau chapitre.
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