Un fondateur d’Aamaq, l’agence de propagande de l’EI, tué en Syrie
Un fondateur d’Aamaq, l’agence de propagande de l’EI, tué en Syrie
Le Monde.fr avec AFP
Rayan Machaal, également connu sous le nom de Bara Kadek, a été tué en Syrie dans un raid aérien de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.
Un drapeau de l’organisation terroriste Etat islamique, le 30 avril 2017, près de Rakka, en Syrie. | DELIL SOULEIMAN / AFP
Il était l’un des fondateurs d’Aamaq, l’organe de propagande le plus connu de l’organisation Etat islamique (EI). Rayan Machaal, également connu sous le nom de Bara Kadek, a été tué en Syrie dans un raid aérien de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, ont fait savoir mercredi 31 mai des militants. L’homme a été tué dans un bombardement de la coalition sur la ville de Mayadine tenue par l’EI, près de la frontière avec l’Irak, selon ces militants hostiles au régime de Bachar Al-Assad.
Plusieurs groupes de militants syriens ont partagé la nouvelle de sa mort sur les réseaux sociaux. « Machaal était l’un des fondateurs de l’agence Aamaq », a écrit Eye on the Homeland, un important collectif de médias de l’opposition, sur son site Web. « Il a été tué avec sa fille dans une frappe de la coalition sur Mayadine dans la province de Deir Ezzor » dans l’est de la Syrie en guerre, a-t-il précisé.
La nouvelle de la mort de Rayan Machaal était également partagée sur Facebook par une annonce supposément postée par son frère. Sa mort ne pouvait cependant pas être confirmée dans l’immédiat auprès de la coalition internationale antidjihadistes ou par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
« L’un des premiers révolutionnaires d’Alep »
Le directeur du réseau de presse d’opposants Aleppo24, Mohammad Khaled, a affirmé avoir rencontré Rayan Machaal, 31 ans, en 2012. Il « était l’un des premiers révolutionnaires d’Alep », la deuxième ville du pays tombée entièrement en 2016 aux mains du régime. Il était un opposant au régime notoire avant d’annoncer, à la fin de 2013, son intention de rejoindre « le califat » de l’EI.
Il s’est installé à Al-Bab (Nord) avant de se rendre à Rakka, principal bastion de l’EI, qu’il a ensuite fui pour Mayadine en janvier, après le lancement par les Forces démocratiques syriennes de l’offensive pour prendre Rakka, a déclaré Mohammad Khaled.
« Nous savions qu’il était en train de fonder cette agence en 2014 parce qu’il avait invité tous les militants d’Alep à se joindre à lui », a-t-il ajouté. C’est sur la messagerie cryptée Telegram que l’EI, via le profil d’Aaamaq, revendique souvent des attaques commises dans le monde.
La coalition internationale bombarde des cibles de l’EI en Syrie depuis 2014 et a intensifié ses frappes sur Mayadine depuis une semaine. Vendredi, au moins 80 civils, tous membres de familles de djihadistes, ont péri dans des frappes de la coalition à Mayadine, selon l’OSDH.