Celui qui vole

  • Prey

Sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, 60 €, déconseillé aux moins de 18 ans.

Prey | Bethesda

Après le diptyque Dishonored, le studio Arkane change radicalement d’univers et rend un hommage totalement assumé au vieux System Shock. On retrouve dans Prey autant le cadre (un vaisseau spatial en perdition) et les problèmes à multiples solutions de son modèle que l’impressionnant savoir-faire d’Arkane en matière d’action et de construction d’univers. Un grand jeu.

Celui qui marche

  • Old Man’s Journey

Sur PC, iOS et Android, 8 €.

Old Man's Journey | Broken Rules

Un vieux monsieur reçoit une lettre, en découvre le contenu et décide de se mettre en route. Vers où ? On ne le découvrira qu’à la fin. D’ici là, c’est au joueur de lui ouvrir la voie, en modifiant, du bout du doigt ou du clic, le relief des paysages rencontrés. L’astuce, c’est qu’il faut jouer avec la perspective et les arrière-plans pour transformer les collines en pont, les obstacles en passerelles. Un jeu court, facile et absolument magnifique.

Celui qui creuse

  • Oxygen Not Included

Sur PC, 23 €.

Oxygen Not Included | Klei Entertainment

En jeu vidéo indépendant comme en musique, la difficulté n’est pas tant d’obtenir un succès que d’en arracher un deuxième. Et puis il y a le studio Klei Entertainment, qui enchaîne les grands jeux avec un naturel déconcertant. Après Mark of the Ninja, Don’t Starve ou Invisible Inc., voici donc Oxygen Not Included, disponible sur Steam dans une version anticipée certes incomplète mais déjà excellente. Le but : conduire la destinée d’une petite colonie de travailleurs souterrains, chargés d’aménager leur base (on pense à Dungeon Keeper) dans un environnement 2D (qui évoque Fallout Shelter). Et surtout, veiller à ce qu’ils ne manquent pas d’oxygène, sachant que le jeu de Klei propose une gestion de la physique des gaz et des liquides complexes, et, contre toute attente, tout à fait amusante.

Celui qui revient de loin

  • Rime

Sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, 35 €, déconseillé aux moins de 7 ans.

Rime | Tequila Works

Rime est moins un jeu qu’une somme de références. Et que des bonnes : Zelda, The Last Guardian, Journey… Les Madrilènes de Tequila Works ont un goût sûr, et leur jeu propose nombre de séquences qui n’ont pas à pâlir de ces prestigieux modèles. Le résultat est donc très beau, et propose quelques scènes d’une poésie certaine, mais a un petit côté scolaire et appliqué qui l’empêche de prétendre au titre de grand jeu.

Celui qu’il faut suivre de près

  • Dead Cells

Sur PC, 17 €.

Dead Cells | Motion Twin

On n’explique pas encore bien pourquoi, mais depuis sa sortie 2011, tout le monde veut faire du Dark Souls. On retrouve son système de progression partout, avec ses points de sauvegarde aussi rares que ses raccourcis sont salvateurs, ses ennemis qui réapparaissent à la moindre occasion, ses points d’expérience qui se font la malle à la moindre erreur et ses combats que l’on aborde, de facto, à chaque fois comme si c’était le dernier.

Dead Cells, des Bordelais de Motion Twin, joue sur les mêmes cordes. Mais là où Dark Souls propose des affrontements assez statiques, presque tactiques, lui adopte à l’inverse une approche extrêmement dynamique, avec des ennemis en mouvement, et des coups à la frontière du beat’em all. Encore au stade de l’accès anticipé, Dead Cells reçoit régulièrement de nouveaux contenus qui le rendent plus réjouissant et indispensable encore.

Celui qui dunke

  • NBA Playgrounds

Sur PC, PlayStation 4, Xbox One et Switch, 20 €, déconseillé aux moins de 3 ans.

NBA Playgrounds | Mad Dog Games

Arrêtez tout, ça y est, le jeu de basket déjanté est de retour ! 25 ans après un NBA Jam qui mettait littéralement le feu aux paniers, les amateurs de ballon-panier ont leur nouvelle référence en matière de joueurs caricaturaux, de parties survoltées et de dunks stratosphériques.

En 2 contre 2, avec les stars de la NBA de votre choix, arpentez les terrains de New York, de la Chine, du Japon ou encore de la France (Paris, avec tour Eiffel, accordéon et beat hip-hop), et participez à des tournois endiablés. Facile à prendre en main, plus technique qu’il n’y paraît, avec ses trois points qui demandent de trouver le tempo parfait, et ludique avec ses coups spéciaux à débloquer, NBA Playgrounds est le défouloir sportif parfait, en plus d’un titre convivial pour jouer à deux, trois ou quatre. Seul regret : des temps de chargement un peu longs et un fichier très lourd (8 Go) sur Switch.

Celui qui pétarade de partout

  • Paladins

Sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, gratuit (microachats optionnels), déconseillé aux moins de 12 ans.

Paladins | Hi-Rez Studios

Le tank avance au ralenti. Une archère verte fluo décoche des flèches à n’en plus pouvoir, un chevalier en armure repeint la scène au lance-flammes, un mini-ninja se téléporte en glissant dans le dos de ses adversaires, tandis qu’une assassine tout de mauve vêtue traverse l’arrière-plan à cheval, à peine voilée par les explosions de couleurs au premier plan.

Jouer à Paladins, c’est faire l’expérience d’une orgie chromatique, autant que de parties bondissantes où, par équipes de quatre, des héros rocambolesques s’affrontent dans un joyeux capharnaüm. Nouvelle production de Hi-Rez Studios, déjà responsable du jeu de combat par équipes Smite, Paladins s’inscrit en plein dans la vague des jeux e-sport. Il n’est pas dur de le rapprocher d’Overwatch, le jeu de tir par équipe de Blizzard, voire de Team Fortress. Il est en tout cas diablement ludique, et qui plus est gratuit d’accès – les dépenses pour améliorer ses héros ou en débloquer d’autres sont facultatives.

Celui qui nous ramène en arrière

  • Strafe

Sur PC et PlayStation 4, 20 €, déconseillé aux moins de 16 ans.

Strafe | Devolver

Strafe, c’est le jeu de tir des années 1990 tel qu’on l’imagine en 2017. Anguleux et un peu marron, difficile et exigeant, rapide et nerveux. Sauf que si, esthétiquement, l’hommage aux années Quake est évident, le principe du jeu est bien différent des aventures de l’époque. Dans Strafe, on progresse dans des niveaux plus ou moins aléatoires, affrontant des vagues d’ennemis extrêmement retorses, recommençant tout à zéro à la moindre erreur. Autant dire que si l’expérience rappelle de bons souvenirs, elle est aussi à réserver aux plus persévérants.

Celui qui nous ramène (pas mal) en arrière

  • Ultra Street Fighter II : The Final Challengers

Sur Switch, 40 €, déconseillé aux moins de 12 ans.

Ultra Street Fighter II | Capcom

Hadoken, hadoken ! Plus de vingt-cinq ans après sa sortie, Street Fighter II continue d’animer l’actualité des consoles. Cette édition Switch joue volontiers sur la carte de la nostalgie, avec son roster de personnages d’antan et ses croquis d’époque en consultation. Mais gare : elle sait aussi se différencier. D’abord avec ses arrière-plans retravaillés pour perdre l’aspect pixelisé (le rendu est curieux, pour ne pas dire gênant), ses coups spéciaux au timing plus permissif, ou encore la possibilité de s’extirper d’une prise.

Une manière agréable de revisiter ce classique des années 1990, agrémenté de nombreux bonus et personnages. Seul hic : les manettes par défaut de la Switch n’offrent qu’une précision toute relative pour en profiter, surtout en mode demi-lunes. Mais il n’existe guère de meilleure alternative aujourd’hui pour emplafonner du Blanka dans le train.

Celui qui nous ramène (vraiment très très) en arrière

  • Steel Division : Normandy 44

Sur PC, 40 €, déconseillé aux moins de 16 ans.

Steel Division: Normandy 44 | Eugen Systems

Derrière Steel Division, jeu a priori un tantinet austère, il y a en fait la volonté de proposer ce qui pour certain tient du rêve, voire du délire : celle de pouvoir recréer (voire d’inventer) n’importe quelle bataille s’étant déroulée près des plages de Normandie aux alentours de 1944. Pour ça, le joueur peut prendre la tête de n’importe laquelle des divisions, ici reproduites dans le moindre de leurs détails, au boulon près, et commander des soldats qui réagiront non pas comme de simples pions de jeu de stratégie, mais comme de véritables hommes, quitte parfois à les voir paniquer et ne plus répondre aux ordres. Le tout servi par un emballage visuel qui s’efforce de rendre l’expérience fort réaliste.