Fethullah Gülen aux Etats-Unis en 2016. | THOMAS URBAIN / AFP

Le Journal officiel turc publie lundi 5 juin les noms de 130 ressortissants sous le coup d’une convocation de la justice, mais qui se trouvent actuellement à l’étranger, leur enjoignant de rentrer en Turquie dans les trois mois, sous peine de se voir retirer leur nationalité.

Le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir ourdi un putsch manqué le 15 juillet, et deux députés du principal parti prokurde de Turquie (HDP), Tugba Hezer Oztürk et Faysal Sariyildiz sont sur la liste.

Purges

M. Gülen, désigné par Ankara comme l’instigateur du coup de force, malgré les dénégations de l’intéressé, réside depuis la fin des années 1990 aux Etats-Unis. Depuis le coup d’Etat manqué, la Turquie demande instamment son extradition, mais ses requêtes sont jusqu’ici restées lettre morte, une situation qui empoisonne les relations entre Ankara et Washington.

Après le putsch avorté, les autorités turques ont lancé des purges d’une ampleur inédite : quelque 50 000 personnes ont été arrêtées et plus de 100 000 limogées ou suspendues. Ces purges visent les partisans présumés du prédicateur Gülen, mais également des médias critiques et le HDP, dont les deux dirigeants ont été incarcérés.