Emmanuel Macron à Oradour-sur-Glane, le 8 avril 2017. | PASCAL LACHENAUD / AFP

Emmanuel Macron est arrivé, samedi 11 juin au matin, à Oradour-sur-Glane pour présider les cérémonies du 73e anniversaire du massacre de 642 villageois, le 10 juin 1944, par la division SS Das Reich qui rejoignait le front de Normandie dans une marche sanglante.

Le chef de l’Etat a été accueilli par quelques-uns des 500 enfants venus du nouveau village d’Oradour-sur-Glane et de toute la France pour participer à cette cérémonie.

Il a rejoint l’ancienne église d’Oradour où plus de 450 femmes et enfants avaient été enfermés et brûlés vifs, les hommes, répartis en six groupes, étant abattus dans des granges avant que le village ne soit entièrement incendié.

Hébras, seul témoin vivant du massacre

Emmanuel Macron s’était déjà rendu fin avril dans cette commune martyre, en pleine campagne électorale, promettant à Robert Hébras, 91 ans, dernier rescapé du massacre, d’y revenir pour présider cette cérémonie s’il était élu.

Seul témoin vivant du massacre après le décès de Jean-Marcel Darthout, en octobre 2016, Robert Hébras avait lui-même été mitraillé et laissé pour mort dans un garage, d’où il avait réussi à s’échapper malgré l’incendie.

C’est face à l’autel brisé de l’église que le vieil homme avait été enlacé par les présidents français François Hollande et allemand Joachim Gauck le 4 septembre 2013. Un nouveau geste symbolique de la réconciliation franco-allemande après celui de François Mitterrand et Helmut Kohl, main dans la main en 1984 à Verdun.

A Oradour-sur-Glane, François Hollande main dans la main avec Joachim Gauck
Durée : 01:02

Arrivé la veille en Haute-Vienne où il a évoqué la crise du monde agricole et la ruralité, Emmanuel Macron a passé la nuit à la préfecture, à Limoges, après avoir présidé dans la soirée de vendredi un « banquet républicain » avec les élus locaux.

Il s’est également rendu, samedi en début de matinée, dans une exploitation agricole de Châteauponsac où il a assisté à une démonstration de tonte de mouton dans la perspective du Championnat du monde de la spécialité qui se déroulera en juillet 2019 au Dorat, une commune voisine.