La République en marche (LRM) arrive largement en tête du premier tour des élections législatives, dimanche 11 juin. Selon de premières estimations publiées par Ipsos-Sopra Steria pour France télévision et Radio France, le mouvement du président de la République obtiendrait 32,2 % des voix, devant Les Républicains, 21,5 %, le Front national, 14 %, La France insoumise, 11 %, et le Parti socialiste, 10,2 %.

Le Parti communiste arrive, lui, en sixième position avec 3 %, suivi par Europe écologie-Les Verts (3 %) et Debout la France (1 %).

Selon les projections réalisées à partir de ces premières estimations :

  • La République en Marche obtiendrait entre 390 et 430 sièges sur 577 ;
  • Les républicains, qui espéraient en début de campagne priver le nouveau président Macron de majorité, entre 85 et 125 ;
  • le Parti socialiste, qui contrôlait la moitié de l’Assemblée sortante, entre 20 et 35 sièges ;
  • La France insoumise entre 11 et 21 sièges ;
  • Le Front national, qui ne comptait que deux députés, obtiendrait entre 3 et 10 sièges.

C’est toutefois une déception pour le parti frontiste : la barre des quinze députés pour former un groupe avait longtemps constitué un objectif minimal. A la présidentielle, la dirigeante frontiste avait dépassé les 50 % dans 45 circonscriptions au second tour.

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  • Participation en baisse par rapport à 2012

Pour la première fois de l’histoire de la Ve République, l’abstention aux législatives dépasserait la barre des 50 % au premier tour. La participation des électeurs aux législatives s’élevait à 40,75 % à 17 heures, en baisse par rapport à 2012, selon le ministère de l’intérieur. Ce chiffre est aussi largement inférieur à celui enregistré, à midi, lors du premier tour de l’élection présidentielle, le 23 avril (28,54 %). L’abstention finale pourrait atteindre le record de 50,2 %, selon des projections.

La participation est un facteur clé du scrutin puisque, pour être élu député, le candidat doit, au premier tour, obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés représentant au moins 25 % du nombre des électeurs inscrits. Les candidats ayant obtenu au premier tour un nombre de voix représentant au moins 12,5 % des inscrits peuvent donc participer au second tour.

  • Dysfonctionnements et bulletins manquants

En se présentant à leur bureau de vote, plusieurs électeurs ont constaté que certains bulletins de vote manquaient. Un dysfonctionnement qui s’expliquerait par une défaillance de certains partis, l’impression des bulletins de vote étant, selon le code électoral, à la charge des candidats et des partis :

« L’impression des bulletins est à la charge des candidats. Les bulletins doivent être imprimés en une seule couleur (ce qui exclut par exemple l’utilisation du noir et d’une autre couleur sur un même bulletin) au choix du candidat, sur papier blanc d’un grammage compris entre 60 et 80 grammes au mètre carré et avoir le format paysage 105 x 148 millimètres (R. 30). »

Une « quinzaine de départements » ont par ailleurs été affectés « à des degrés divers » par des perturbations dans la distribution des professions de foi des candidats. Les départements concernés se situeraient dans un grand quart sud-est de la France selon l’Agence France-Presse.

  • La République en marche en tête chez les Français de l’étranger

Chez les Français de l’étranger, qui ont voté au premier tour des législatives samedi 3 juin dans les deux circonscriptions des Amériques et dimanche 4 juin dans les neuf autres, c’est le carton (presque) plein.

Dans dix des onze circonscriptions, les candidats LRM arrivent en tête. Huit d’entre eux obtiennent même plus de 50 % des suffrages exprimés mais doivent cependant passer par un second tour, faute d’avoir réuni plus de 25 % des inscrits. Dans la plupart des cas, ils affronteront au second tour le député sortant, hormis dans les 5e et 9e circonscriptions, où Arnaud Leroy et Pouria Amirshahi ne se représentaient pas, et dans la 4e, où Philip Cordery (PS) arrive en cinquième position.

Ce premier tour, qui concernait quelque 1,3 million de Français, a, là encore, été marqué par un très faible taux de participation : à peine 19,1 %, en recul de 1,6 point par rapport à 2012.