Affaire Grégory : trois membres de la famille Villemin en garde à vue, la grand-mère entendue
Affaire Grégory : trois membres de la famille Villemin en garde à vue, la grand-mère entendue
Le Monde.fr avec AFP
Le corps du petit Grégory Villemin avait été retrouvé au soir du 16 octobre 1984, pieds et poings liés dans les eaux froides d’une rivière. Son meurtrier n’a jamais été retrouvé.
Le cadavre du petit Grégory Villemin, 4 ans, avait été retrouvé au soir du 16 octobre 1984, pieds et poings liés dans les eaux froides d’une rivière. | - / AFP
Les trois personnes interpellées mercredi 14 juin dans les Vosges, dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Grégory, appartiennent à la famille Villemin : il s’agit de l’oncle et la tante de Jean-Marie Villemin – le père du petit Grégory –, ainsi qu’une belle-soeur, a fait savoir une source proche du dossier.
La grand-mère de Grégory Villemin, Monique Villemin, est également actuellement entendue mais en audition libre, son état de santé ne permettant pas d’être placée en garde à vue.
Les gendarmes de la section de recherche de Dijon ont procédé dans la matinée à ces trois interpellations sur commission rogatoire dans le département des Vosges, a fait savoir le procureur général de la cour d’appel de Dijon.
Selon le Républicain lorrain, le couple a été palcé en garde à vue pour « complicité d’assassinat, non-dénonciation de crime, non-assistance à personne en danger et abstention volontaire d’empêcher un crime ».
De nouvelles traces ADN découvertes en 2013
Le corps sans vie de Grégory Villemin, 4 ans, avait été retrouvé au soir du 16 octobre 1984, pieds et poings liés dans les eaux froides d’une rivière. Cette découverte avait marqué le début de l’affaire Grégory, qui reste l’une des grandes affaires criminelles non résolues du XXe siècle.
En 2013, la mise au jour de nouvelles traces d’ADN sur les cordelettes ayant servi à entraver le corps de l’enfant avait relancé l’affaire. Mais le procureur général de la cour d’appel de Dijon, Jean-Marie Beney, avait ensuite annoncé que les analyses effectuées ne permettaient pas de mettre un nom sur les profils des ADN relevés. Il y a « toujours un espoir, dans la mesure où le dossier n’est pas fermé. Mais, d’un point de vue scientifique, l’espoir s’éloigne », avait-il alors déclaré.
Trente ans d'affaire Grégory