Trois parents de jeunes partis en Syrie soupçonnés d’avoir détourné des fonds d’une association pour les aider
Trois parents de jeunes partis en Syrie soupçonnés d’avoir détourné des fonds d’une association pour les aider
La présidente de l’association Syrie prévention familles et deux de ses membres ont été mis en examen.
Valérie de Boisrolin ainsi que le couple Anne et Raymond Duong, respectivement présidente et membres de l’association Syrie prévention familles, ont été mis examen, selon une source proche du dossier citée par l’AFP. Comme le rapportait le Journal du dimanche, ils sont soupçonnés par la justice d’avoir envoyé de l’argent à leurs enfants en Syrie, notamment en détournant des fonds de leur association subventionnée.
Ils ont été placés en garde à vue en début de semaine dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte fin 2016, à la suite de la détection des transferts de fonds. Ils ont été mis en examen vendredi pour « association de malfaiteurs terroristes, financement du terrorisme et abus de confiance en relation avec une entreprise terroriste » et placés sous contrôle judiciaire, précisé la source de l’AFP.
- Valérie de Boisrolin, dont la fille est partie en Syrie à 16 ans, se voit reprocher d’avoir organisé, via l’association, des envois d’argent à celle-ci, ainsi qu’un virement à une mère qui voulait aider son enfant à revenir en France.
- La famille Duong aurait envoyé plusieurs milliers d’euros à leur fils et à leur fille, partis en zone irako-syrienne en 2014.
Selon le JDD, les transferts seraient « de l’ordre de 13 000 euros pour les époux Duong » et de « 1 200 euros à sa fille et plus de 4 000 euros à la mère d’un djihadiste souhaitant revenir en France » pour Mme de de Boisrolin. Cette dernière « reconnaît les transferts en faveur de sa fille mais nie avoir ponctionné la trésorerie de l’association », précise le journal, qui l’a contactée.
« Le problème, résume la source de l’AFP, c’est que ces associations ne servent pas à ça ». Syrie Prévention Familles, dont le but est de soutenir les familles des « proches embrigadés par des groupes extrémistes », gère « de l’ordre de 90 000 euros de subventions ». L’enquête a été confiée à l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière et à la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire.