La Cour des comptes anticipe un déficit de 9 milliards d’euros pour 2017, selon « Le Canard enchaîné »
La Cour des comptes anticipe un déficit de 9 milliards d’euros pour 2017, selon « Le Canard enchaîné »
Le Monde.fr avec AFP
« Le Canard enchaîné » dit avoir consulté le rapport de la Cour des comptes qui doit être publié jeudi.
Durant la campagne électorale, Emmanuel Macron s’est, lui, engagé à ramener le déficit sous la barre des 3 % cette année. | ALAIN JOCARD / AFP
Il manque 9 milliards d’euros pour permettre à la France de respecter ses engagements de réduction du déficit en 2017, affirme dans son édition datée de mercredi 28 juin Le Canard enchaîné. L’hebdomadaire satirique affirme avoir consulté le rapport de la Cour des comptes qui doit être publié jeudi.
Selon Le Canard enchaîné, le « trou » atteindrait même 17 milliards d’euros en 2018, en raison notamment de dépenses qui s’annoncent supérieures de 10 milliards d’euros à ce qui avait été prévu par l’ancien gouvernement.
Le précédent gouvernement s’était engagé, en présentant son programme de stabilité au début du mois d’avril, à ramener le déficit public à 2,8 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, puis à 2,3 % en 2018. En 2016, le déficit s’est établi à 3,4 % du PIB.
Des prévisions budgétaires « insincères »
« Des hauts fonctionnaires du trésor et du budget ont alerté les magistrats », précise Le Canard enchaîné, qui déclare que l’audit de la Cour des comptes qualifie d’« insincères » les prévisions budgétaires présentées à la fin du quinquennat Hollande.
Les chiffres repris par Le Canard enchaîné confirment plusieurs estimations publiées ces derniers jours, évaluant le déficit public à 3,2 % cette année, soit un dérapage de 8 à 9 milliards d’euros par rapport au cap des 2,8 %.
Durant la campagne électorale, Emmanuel Macron s’est, lui, engagé à ramener le déficit sous la barre des 3 % cette année, ce qui impliquerait de trouver 4 à 5 milliards d’euros pour boucler le budget 2017.
Le gouvernement, qui a commandé ce rapport à la Cour des comptes, afin de disposer d’une publication « transparente », a multiplié ces dernières semaines les messages alarmistes, laissant présager un serrage de vis budgétaire en 2017 et un possible report de certaines réformes promises pour 2018.