Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Chine tente d’ouvrir le dialogue sur le sort de Liu Xiaobo
Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Chine tente d’ouvrir le dialogue sur le sort de Liu Xiaobo
Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters
Terry Branstad, ancien gouverneur de l’Iowa, est réputé familier du président chinois Xi Jinping.
« En tant qu’Américains, nous souhaiterions qu’il ait la possibilité de bénéficier d’un traitement ailleurs si cela peut aider », a déclaré Terry Branstad, à propos de Liu Xiaobo, lors d’une conférence de presse dans sa nouvelle résidence diplomatique à Pékin. | Ng Han Guan / AP
Terry Branstad, le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Chine a exprimé, mercredi 28 juin, l’espoir que l’écrivain et dissident chinois Liu Xiaobo, Prix Nobel de la paix 2010, qui est atteint d’un cancer du foie en phase terminale et en liberté conditionnelle, puisse avoir la possibilité d’être soigné à l’étranger.
« Bien sûr, nos pensées vont vers lui et sa femme, et nous sommes disposés à faire ce qui peut l’être pour voir si cela est possible. En tant qu’Américains, nous souhaiterions qu’il ait la possibilité de bénéficier d’un traitement ailleurs si cela peut aider », a déclaré Terry Branstad lors d’une conférence de presse dans sa nouvelle résidence diplomatique à Pékin. « Il est important que nos deux pays coopèrent sur les questions liées aux droits de l’homme », a encore dit M. Branstad.
Terry Branstad est arrivé mardi à Pékin, au lendemain de l’annonce par l’avocat du dissident chinois que celui-ci souffrait d’un cancer du foie en phase terminale. L’opposant a quitté la prison où il était détenu et est actuellement hospitalisé à Shenyang. Des organisations de défense des droits de l’homme ont exhorté les autorités chinoises à autoriser Liu Xiaobo, 61 ans, à bénéficier de soins à l’étranger.
L’ambassade des Etats-Unis en Chine avait appelé mardi Pékin à lui donner une « liberté de mouvement » et lui permettre de choisir les médecins de son choix.
Inflexion du discours à Pékin
Le journal Global Times, réputé proche du pouvoir chinois, a jugé mercredi dans un éditorial qu’un exil du dissident pourrait « encourager davantage d’attaques de l’opinion publique occidentale contre la Chine ». « Mais, d’un autre côté, l’Occident aurait de moins en moins d’intérêt pour lui s’il quittait la Chine », nuançait le quotidien.
Terry Branstad, 70 ans, ex-gouverneur de l’Iowa, a été confirmé le mois dernier par le Sénat américain au poste d’ambassadeur en Chine. Réputé familier du président chinois, Xi Jinping, il connaît le président chinois depuis 1985, lorsque ce dernier, jeune cadre provincial prometteur, avait effectué un séjour d’études aux Etats-Unis.