Des organisations de défense des droits de l’homme ont exhorté les autorités chinoises à autoriser Liu Xiaobo, 61 ans, à bénéficier de soins à l’étranger. | Andy Wong / AP

Selon France info, la France a proposé à la Chine d’accueillir le dissident chinois Liu Xiaobo, Prix Nobel de la paix 2010 condamné en 2009 à onze ans de prison pour « incitation à la subversion ». L’artiste Liu Xia, épouse du Prix Nobel, serait également invitée.

Mo Shaoping, son l’avocat, a annoncé que celui-ci souffre d’un cancer du foie en phase terminale et que l’opposant a quitté la prison où il était détenu et est actuellement hospitalisé à Shenyang.

Une vidéo de trois minutes, sur laquelle on voit Liu Xiaobo jouer au badminton en extérieur, passer un examen médical et recevoir des soins, mais aussi la visite de sa femme, a été diffusée mercredi soir sur YouTube, et une source proche du Prix Nobel de la paix 2010 a estimé que c’était là une manœuvre des autorités chinoises pour contrer les inquiétudes suscitées par son traitement en détention.

Geste demandé à Pékin

Jeudi, un journaliste hongkongais a lancé une question au numéro un chinois, Xi Jinping, lui demandant à son arrivée à Hongkong si Liu serait autorisé à aller se faire soigner en dehors de Chine. Xi Jinping, venu pour fêter les vingt ans de la rétrocession de l’ex-colonie britannique à la Chine, n’a pas répondu.

Des organisations de défense des droits de l’homme ont exhorté les autorités chinoises à autoriser Liu Xiaobo, 61 ans, à bénéficier de soins à l’étranger. Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Chine a déclaré mercredi « souhaiter » que Liu Xiaobo puisse avoir la possibilité d’être soigné à l’étranger.

Taïwan s’est par ailleurs dit mercredi disposé à accueillir et soigner Liu Xiaobo et « lui fournir le meilleur traitement médical possible » s’il exprimait la volonté de se rendre sur l’île.

A Oslo, le comité Nobel s’est réjoui que Liu soit sorti de prison et a réitéré son offre d’accueillir Liu en Norvège. Mardi, Amnesty international a indiqué que Liu Xia avait dit aux autorités chinoises souhaiter que son mari puisse se faire soigner à l’étranger.

L’avocat de l’opposant a précisé que les personnes en liberté conditionnelle ne peuvent en théorie se rendre à l’étranger, mais que l’option restait possible si Liu était considéré comme un « cas spécial », d’après la loi chinoise.

Le journal chinois Global Times juge jeudi, dans un éditorial, « ridicule » de laisser entendre que Pékin a voulu « assassiner » Liu.