La Chine condamne les ventes d’armes américaines à Taïwan
La Chine condamne les ventes d’armes américaines à Taïwan
Le Monde.fr avec AFP et AP
Washington accusé de la vente de 1,3 milliard de dollars d’armement à Taïwan, une île considérée par Pékin comme l’une de ses provinces.
Les tensions diplomatiques, atténuées sous le précédent gouvernement taïwanais, ont repris depuis l’arrivée au pouvoir l’an dernier du parti de la présidente Tsai Ing-wen. | Tyrone Siu / REUTERS
Les relations entre Pékin et Washington traversent une zone de turbulences. La Chine critique l’annonce par Washington de la vente de 1,3 milliard de dollars d’armement à Taïwan.
Pékin a « protesté solennellement auprès des Etats-Unis », a souligné, vendredi 30 juin, Lu Kang, un porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, lors d’un point-presse quotidien.
Un responsable du département d’Etat américain a précisé que les armements incluent notamment des systèmes radars et de missiles. Il s’agit également de « mise à jour » de systèmes déjà détenus par Taïwan. La décision doit encore être formellement approuvée par le Congrès, dont le soutien aux ventes d’armes à Taïwan ne s’est jamais démenti.
Pas de remise en cause de la politique américaine
Le responsable américain a affirmé qu’il n’y avait « pas de changement à la politique de longue date d’une seule Chine », c’est-à-dire Pékin. Mais « depuis des décennies, et à travers les différentes présidences américaines, les Etats-Unis sont restés fermement engagés à satisfaire les besoin de défense » de Taïwan, a-t-il ajouté.
La dernière vente d’armes américaine à Taïwan remonte à décembre 2015. L’administration Obama avait donné son feu vert à la cession de 1,2 milliard de dollars d’armes, dont deux frégates, des missiles antichars et des véhicules amphibies, provoquant la colère de Pékin.
Pékin considère, depuis 1949, Taïwan comme lui appartenant et n’a pas renoncé à la réunification, par la force si nécessaire. Les tensions diplomatiques, atténuées sous le précédent gouvernement taïwanais, ont repris depuis l’arrivée au pouvoir l’an dernier du parti de la présidente Tsai Ing-wen.
Mme Tsai a particulièrement agacé Pékin en réussissant au début de décembre à parler au téléphone avec Donald Trump, alors qu’aucun président américain n’avait plus adressé la parole à un président taïwanais depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et la Chine en 1979.
Nombreux sujets de friction
La Chine a aussi dénoncé les sanctions imposées par Washington contre une banque chinoise accusée par l’administration Trump de mener des activités illicites avec la Corée du Nord. Les autorités chinoises ont dénoncé, mardi, l’appel « irresponsable » des Etats-Unis à accorder au Prix Nobel de la paix, Liu Xiaobo la « liberté de mouvement » et l’accès aux médecins de son choix, après la libération conditionnelle du dissident, atteint d’un cancer.