A Bamako, Macron promet une aide financière et logistique aux pays du « G5 Sahel »
A Bamako, Macron promet une aide financière et logistique aux pays du « G5 Sahel »
Le Monde.fr avec AFP
Le président français se trouve au Mali pour le lancement d’une force régionale contre le terrorisme.
Le président français et son homologue malien Ibrahim Boubacar Keita lors de la rencontre à Bamako. | CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
Invité d’honneur à la réunion du « G5 Sahel » à Bamako, Emmanuel Macron s’est engagé dimanche 2 juillet à apporter une aide financière et logistique à ses hôtes, les chefs d’Etat de la Mauritanie, du Niger, du Mali, du Burkina Faso et du Tchad réunis pour lutter conjointement contre les groupes terroristes qui les frappent.
« Sur le volet militaire, c’est un effort équivalent à plus de 8 millions d’euros que nous consacrons d’ici à la fin de l’année » à ce projet, qualifié d’« alliance pour le Sahel », a déclaré le président français, saluant « une dynamique, un mouvement de fond que la France est fière d’accompagner ». La France apportera 70 véhicules tactiques et un appui opérationnel, a-t-il précisé.
Il a annoncé avoir « bon espoir que le 13 juillet [lors du Conseil franco-allemand à Paris] avec la chancelière allemande [Angela Merkel], nous puissions annoncer des engagements communs autour de cette alliance ».
Budget de 450 millions d’euros
Emmanuel Macron a exhorté les cinq pays du Sahel à démontrer l’efficacité de leur initiative face aux djihadistes. « Les résultats doivent être au rendez-vous pour convaincre nos partenaires », leur a-t-il lancé, leur demandant aussi « dans un esprit de partenariat et d’exigence réciproque » de mener « des réformes institutionnelles et des efforts de gouvernance, appelés par vos populations ».
Déployée dans un premier temps aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, la force du « G5 Sahel » s’ajoutera à l’opération française « Barkhane » qui traque les djihadistes dans le Sahel et à la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).
L’idée d’une force régionale, soutenue par Paris, avait été relancée le 6 février lors d’un sommet à Bamako. Elle doit démarrer avec environ 5 000 hommes fournis par les cinq pays.
L’Union européenne (UE) a déjà promis 50 millions d’euros. Le ministre des affaires étrangères malien, Abdoulaye Diop, a évoqué samedi soir un budget total de 450 millions de dollars.