TV : Mouts et Nans reprennent la route, toujours « nus et culottés »
TV : Mouts et Nans reprennent la route, toujours « nus et culottés »
Par Coline Vazquez
Notre choix du soir. Les deux baroudeurs repartent pour une nouvelle saison aux Caraïbes, à Londres ou encore à Ibiza (sur France 5 à 20 h 50).
On ne s’attendait pas à ce que la vie soit si généreuse avec nous. » « Nans » et « Mouts », de leurs vrais noms Nans Thomassey et Guillaume Mouton, n’en reviennent toujours pas : le 4 juillet sera diffusé « Nus & Culottés. Objectif Caraïbes », le premier épisode de la cinquième saison de leur série documentaire.
Au menu, les mêmes ingrédients qui ont fait le succès du programme lancé sur France 5 en 2012 : partir nus à la conquête d’un rêve, sans argent ni affaires, excepté leurs trois caméras accrochées à leur baluchon, avec lesquelles ils peuvent filmer chaque minute de leurs aventures. Mais surtout, Nus & Culottés repose sur la générosité des riverains qu’ils rencontrent et qui les habillent, les nourrissent et les hébergent. Une ambition qui rappelle celle d’Antoine de Maximy dans « J’irai dormir chez vous », produit lui aussi par Bonne Pioche.
« Au début, on était juste deux copains qui voulaient délirer et c’est devenu de plus en plus profond. On s’est fait surprendre par l’intensité de ces voyages », disent-ils. Les deux anciens étudiants en école d’ingénieurs vivent désormais leurs expéditions comme des « voyages initiatiques qui impliquent quelque chose de l’ordre du spirituel ».
Nans et Mouts, les deux baroudeurs de « Nus & Culottés ». | © NANS ET MOUTS/BONNE PIOCHE
Difficile à croire lorsqu’on les voit affublés d’un pagne fait d’une simple feuille d’arbre. Pourtant, ils trouvent une justification profonde à ce départ dans le plus simple appareil. « Ce que “Nus & Culottés” m’a appris, c’est la nudité du cœur, se mettre à nu et libérer ses émotions », explique Nans. Et son acolyte de poursuivre : « Le fait de partir nus nous impose une forme d’engagement dans le voyage, il n’y a pas de bouton pause. Nous sommes obligés d’avancer. C’est une nudité physique, mais aussi psychologique, comme un gage d’authenticité et de sincérité envers les gens. »
Exprimées ainsi, ces excursions prennent des allures de pèlerinage. C’est qu’il faut une bonne dose de confiance en l’autre pour partir sans rien, en misant seulement sur l’accueil des autochtones. Mais partout, ils trouvent un toit où s’abriter et provoquent des soirées de rires, de chants et d’émotions. Et il n’est pas rare que les habitants se confient, racontent leurs histoires les plus douloureuses. « On désire vraiment offrir notre présence à nos hôtes, précise Mouts. Il faut toujours que ce soit un plaisir pour eux. Si on sent que ce n’est pas le cas, on s’en va car notre but, ce n’est pas seulement de dormir chez les gens, mais surtout de cultiver la qualité du lien. »
Nans et Mouts, paille et baluchon | France 5
Un lien particulièrement présent dans la nouvelle saison, avec une anecdote qui rappelle celle-ci : « En Normandie [pour « Nus & Culottés. Objectif Londres »], Thierry, un père de famille expert-comptable, a décidé, sur un coup de tête, de partir avec nous. C’était fou et très émouvant », se remémore Mouts.
Mais aussi cette fois où, peinant à faire de l’avion-stop pour se rendre à la Martinique, ils rencontrent Simon Hayot, le créateur de la compagnie Air Caraïbes, qui décide de les y emmener dans son jet privé. Ou, cette autre fois, à la Guadeloupe, quand un jeune habitant les héberge pendant plusieurs nuits et peine à cacher ses larmes au moment de la séparation. Un épisode qui n’en demeure pas moins plein de rebondissements sur fond de paysages à couper le souffle.
Nus & Culottés. Objectif Caraïbes, de Nans Thomassey, Guillaume Mouton et Charlène Gravel (Fr., 2017, 52 min).