Lydie Troadec est remise en liberté sous contrôle judiciaire
Lydie Troadec est remise en liberté sous contrôle judiciaire
Le Monde.fr avec AFP
Son compagnon, Hubert Caouissin, a reconnu avoir tué puis démembré son frère Pascal, son épouse et leurs deux enfants pour un différend financier.
Lydie Troadec, compagne d’Hubert Caouissin, qui a reconnu les meurtres, le 16 février, de Pascal et Brigitte Troadec, 49 ans, et de leurs deux enfants, Sébastien, 21 ans, et Charlotte, 18 ans dans leur maison d’Orvault (Loire-Atlantique), « a été remise en liberté », a déclaré le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, confirmant une information de Presse Océan.
Cette remise en liberté est « l’effet de la loi », a ajouté le procureur. Lydie Troadec a été mise en examen, le 6 mars, pour « modification de l’état des lieux d’un crime et recel de cadavres », des qualifications qui relèvent d’un tribunal correctionnel. Mais la loi limite la « durée de la détention provisoire à quatre mois », a précisé M. Sennès. C’est en effet le cas lorsque la personne mise en examen n’a pas été condamnée pour crime, ni à une peine de prison supérieure à un an, et lorsque la personne est mise en examen pour une infraction punie d’une peine de prison inférieure ou égale à cinq ans.
Selon l’avocat de Mme Troadec, Loïc Cabioch, sa cliente a été libérée lundi dernier et son contrôle judiciaire est assorti d’une interdiction de contact avec les parties civiles ou les médias.
« Atteinte à la dignité »
Hubert Caouissin avait reconnu avoir tué puis démembré les quatre membres de la famille pour un différend à propos d’un trésor qui n’aurait pas été partagé lors d’un héritage, mais dont l’existence n’a pas encore été prouvée. Des restes humains appartenant aux quatre membres de la famille Troadec disparus ont, par ailleurs, été découverts par les enquêteurs dans sa propriété de Pont-de-Buis-lès-Quimerch (Finistère).
Hubert Caouissin a été mis en examen pour « assassinats » et « atteinte à l’intégrité d’un cadavre ».
L’instruction de cette affaire a été marquée par « une série d’auditions ces dernières semaines pour étudier avec les personnes mises en cause les différentes phases » des faits, a ajouté M. Sennès.