Un Français de 42 ans, soupçonné d’avoir projeté un attentat à l’aide d’un important arsenal avec deux frères belges, a été mis en examen dimanche 9 juillet, a appris l’Agence-France-Presse de source judiciaire.

Deux frères, Akim Saouti, 40 ans, et Khalid Saouti, 37 ans, ont été inculpés mercredi à Bruxelles pour « participation à un groupe terroriste » et placés en détention. Ils avaient été arrêtés avec deux autres personnes dans la nuit de mardi à mercredi à Anderlecht, commune populaire de l’agglomération bruxelloise, tandis que le Français était interpellé près de Lille. Il a été notamment mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « acquisition, détention et transport d’armes », a précisé la source.

Aucune cible identifiée

Incarcéré à quatre reprises pour des faits de vols et violences et sorti de prison en mai 2015, ce dernier avait été repéré pour s’être radicalisé pendant sa détention et placé sous surveillance par les services de renseignement français.

La DGSI avait alors observé plusieurs allers-retours du suspect entre la France et la Belgique et l’avait aperçu avec d’autres protagonistes, dont les frères Saouti, eux aussi connus pour leur radicalisation, en train de manipuler des sacs dans un garage d’Anderlecht. « La crainte d’un passage à l’acte imminent en France ou en Belgique a conduit à la vague d’interpellations », a relevé une source proche de l’enquête, précisant qu’« aucune cible n’a été à ce jour identifiée ».

Le projet semblait toutefois bien avancé : un arsenal constitué de trois kalachnikovs, d’un fusil à pompe, de trois armes de poing, de quatre détonateurs et de munitions a été retrouvé dans un des box du garage ainsi que des uniformes de police, d’agent de sécurité et de secouriste.

En garde à vue, le suspect a reconnu connaître les deux frères, mais nié tout projet terroriste. Des vidéos de propagande djihadiste, d’attaques kamikazes ou contenant des messages contre l’Occident ont été retrouvés dans son ordinateur.