Les ministres d’Etat Darmanin et Lecornu « suspendus » de leurs fonctions exécutives au sein du parti Les Républicains
Les ministres d’Etat Darmanin et Lecornu « suspendus » de leurs fonctions exécutives au sein du parti Les Républicains
Le Monde.fr avec AFP
Leur éventuelle exclusion du parti, au côté de quatre autres responsables LR ayant rejoint le gouvernement ou affichant leur proximité avec Macron, sera instruite par une commission spéciale.
Gérald Darmanin était jusqu’à présent respectivement président de la fédération LR du Nord. | MARTIN BUREAU / AFP
L’éventuelle exclusion du parti Les Républicains (LR) de six responsables ayant rejoint le gouvernement ou affichant leur proximité avec Emmanuel Macron sera instruite par une commission spéciale, a décidé, mardi 11 juillet, le bureau politique des Républicains.
En attendant la décision de cette commission ad hoc, qui devrait intervenir « à l’automne », le ministre Gérald Darmanin et le secrétaire d’Etat Sébastien Lecornu ont été « suspendus » de leurs fonctions exécutives au sein de LR. Les deux hommes étaient jusqu’à présent respectivement président de la fédération LR du Nord et secrétaire départemental de la fédération LR de l’Eure.
La commission spéciale, composée des anciens ministres Patrick Ollier et Jean Leonetti et de l’actuelle vice-présidente du parti, Isabelle Le Callennec, sera chargée de rendre une décision définitive sur le sort des six personnalités concernées par d’éventuelles sanctions (le premier ministre Edouard Philippe, les ministres Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, le secrétaire d’Etat Sébastien Lecornu, le questeur de l’Assemblée nationale Thierry Solère et le coprésident du groupe parlementaire Les Constructifs Franck Riester), après les avoir entendus.
Election en décembre du nouveau président du parti
Par ailleurs, le bureau politique a décidé à la quasi-unanimité (un vote contre, une abstention) que l’élection du nouveau président du parti aurait lieu les 10 et 17 décembre par scrutin électronique. Les candidatures devront être déposées avant le 11 octobre auprès de la haute autorité qui avait été chargée d’organiser la primaire de la droite. Ces candidatures seront validées avant le 26 octobre, date du début de la campagne électorale interne, qui durera jusqu’au 8 décembre.
Aucun ténor n’a pour l’heure fait officiellement acte de candidature, mais Laurent Wauquiez, qui avait assuré l’intérim de Nicolas Sarkozy pendant la campagne de la primaire de la droite à l’automne 2016, est déjà sur les rangs. M. Wauquiez, dont la ligne droitière est contestée par de nombreux responsables LR, aurait « 90 % de chances d’être élu par les militants, où il jouit d’une cote de sympathie phénoménale », selon un membre de la direction du parti.
Seront autorisés à voter, lors de ce congrès des 10 et 17 décembre, les militants LR à jour de leurs cotisations au 30 juin, soit environ 250 000 personnes au total, selon des chiffres communiqués à l’AFP par la direction de LR.