Luiz Inacio Lula da Silva le 5 mai 2017. | STRINGER / REUTERS

Le juge Sergio Moro a condamné, mercredi 12 juillet, l’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva à neuf ans et demi de prison pour des faits de corruption et blanchiment d’argent dans la première des cinq affaires de corruption le concernant. L’icône de la gauche latino-américaine, qui a présidé le Brésil de 2003 à 2010, restera en liberté jusqu’à son procès en appel.

Le magistrat l’a reconnu coupable d’avoir bénéficié de largesses à hauteur de 3,7 millions de réais (1,06 million d’euros) de la part d’OAS, une société de BTP. Il aurait reçu un triplex dans la station balnéaire de Guaruja, en remerciement de son intervention pour l’attribution de contrats avec la compagnie pétrolière publique Petrobras.

Lors de son procès, en mai, l’ancien chef de l’Etat avait affirmé n’avoir « jamais sollicité et jamais reçu le moindre appartement ».

Présidentielle en 2018

L’ancien ouvrier métallurgiste est visé par cinq procédures judiciaires liées à l’opération « Lavage express ». Cette enquête tentaculaire a révélé un vaste réseau de corruption orchestré par des entreprises du bâtiment pour truquer systématiquement les marchés publics, notamment ceux du géant pétrolier étatique Petrobras.

Ce verdict compromet les chances de l’ancien chef de l’Etat de se présenter à la présidentielle de 2018. Malgré les affaires et un niveau élevé de rejet, il est largement en tête des intentions de vote.