Altice prépare le lancement de sa banque d’ici à 2019
Altice prépare le lancement de sa banque d’ici à 2019
Par Sandrine Cassini
Comme nombre de ses concurrents, Patrick Drahi, le propriétaire d’Altice, a décidé de continuer à se diversifier en se développant dans le domaine des services financiers.
Le propriétaire d’Altice prépare le lancement de ses propres services financiers d’ici 2019. | PHILIPPE WOJAZER / REUTERS
C’est à croire que Patrick Drahi a décidé de marquer Stéphane Richard, le patron d’Orange, à la culotte. Non content de lui couper l’herbe sous le pied dans le très haut débit – où il propose de couvrir tout le territoire seul – ou les contenus – il va créer sa propre chaîne –, le propriétaire d’Altice, la maison mère de SFR s’attaque maintenant à un autre front : la banque. Comme l’a révélé Le Parisien, l’opérateur télécoms prépare le lancement de ses propres services financiers, programmé d’ici à 2019.
Une stratégie qui rappelle celle d’Orange, qui doit lancer Orange Bank à la rentrée. Altice a déposé à l’INPI le 18 octobre 2016 Altice Bank, un nom logique puisque le groupe a décidé, d’ici à 2018, d’unifier les marques de toutes ses activités télécoms sous l’ombrelle Altice, et de faire disparaître notamment SFR.
Tous les abonnés ont un compte bancaire
A ce stade, l’opérateur attend la validation de sa demande d’agrément par la Banque centrale européenne (BCE), mais n’a pas encore composé d’équipe dédiée.
Selon nos informations, contrairement à Orange qui avait racheté Groupama Bank, Altice compte plutôt développer son entité en solo et mise sur des compétences internes. Outremer Telecom, une de ses filiales dans les Antilles, dispose d’une licence bancaire et a développé des services de paiement, tandis que Portugal Telecom, une autre de ses entités, a lancé Meo Wallet, une carte de crédit virtuelle.
Si le groupe a décidé de se diversifier, c’est parce que comme ses concurrents, il n’a qu’une idée, fidéliser au mieux des clients devenus volages. Il a pris acte que tous ses abonnés n’aimaient pas le foot ou le cinéma, deux domaines où il investit pourtant massivement, mais que tous en revanche avaient un compte bancaire.