Serge Dassault assiste au défilé militaire du 14-Juillet 2017, à Paris. | CHARLES PLATIAU / REUTERS

Serge Dassault (Les Républicains) a annoncé, mercredi 19 juillet, qu’il ne se représenterait pas aux élections sénatoriales du 24 septembre. C’est devant la commission des finances que l’élu de l’Essonne, sénateur depuis 2004, a choisi de confirmer son retrait, invoquant la difficulté pour lui d’obtenir une nouvelle investiture. Il a été applaudi à l’issue de son intervention.

M. Dassault reste conseiller départemental de l’Essonne, un mandat qui doit durer jusqu’en 2021.

Condamnation en février

Serge Dassault, maire de Corbeil-Essonne de 1995 à 2009, a connu une carrière fructueuse dans la politique comme dans l’industrie, mais rythmée, ces dernières années, par des ennuis judiciaires.

Il a ainsi été condamné en février à cinq ans d’inéligibilité et deux millions d’euros d’amende pour avoir caché au fisc français, pendant quinze ans, des comptes à l’étranger. Il avait immédiatement fait appel, ce qui lui a permis de garder son fauteuil de sénateur jusqu’à la fin de son mandat puisque sa condamnation ne sera définitive qu’après épuisement de toutes les voies de recours.

C’était la première fois que M. Dassault était condamné, mais la deuxième fois qu’il était susceptible de perdre un mandat électoral sur décision de justice. En 2009, le Conseil d’Etat avait annulé sa réélection à la mairie de Corbeil-Essonne l’année précédente en raison de « dons d’argent » et avait déclaré M. Dassault inéligible pendant un an.