Harlem Désir a été secrétaire d’Etat aux affaires européennes jusqu’en mai dans le gouvernement socialiste sortant. | IAKOVOS HATZISTAVROU / AFP

L’ancien ministre et ancien premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Harlem Désir a été nommé, mardi 18 juillet, au poste de représentant pour la liberté des médias au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a fait savoir cette institution qui siège à Vienne.

L’OSCE a pourvu, outre le portefeuille des médias, trois postes clés pour son fonctionnement, mettant fin à plusieurs mois de tiraillements et de luttes d’influence entre ses membres.

C’est le diplomate suisse Thomas Greminger, 56 ans, qui prend la tête de cette instance de dialogue entre 57 Etats, dont la Russie et les Etats-Unis. Il succède à l’Italien Lamberto Zannier, dont le poste était vacant depuis la fin de juin.

Deux autres postes de hauts responsables ont également trouvé un titulaire : l’ex-ministre islandaise des affaires étrangères, Ingibjörg Solrun Gisladottir, est nommée cheffe du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (Odihr), chargé de superviser les processus électoraux dans le monde entier, et l’ancien secrétaire général Lamberto Zannier prend le poste de haut-commissaire aux minorités nationales.

Dissensions

Harlem Désir, 57 ans, succède au sein de l’OSCE à la Bosniaque Dunja Mijatovic. Il a été secrétaire d’Etat aux affaires européennes jusqu’en mai dans le gouvernement socialiste sortant. Il avait notamment été premier secrétaire du Parti socialiste de 2012 à 2014.

Ces nominations au sein de l’OSCE ont fait l’objet d’âpres négociations reflétant les dissensions au sein de cette organisation, conçue comme une instance de dialogue Est-Ouest à l’époque de la guerre froide et basée sur le consensus.

La Russie notamment souhaitait la nomination d’un représentant de sa sphère d’influence pour l’un de ces mandats, selon des sources diplomatiques. Un « accord politique » sur les nominations avait été annoncé le 11 juillet.

L’OSCE a retrouvé du poids depuis le début du conflit en Ukraine opposant les forces gouvernementales à des séparatistes prorusses, en offrant un cadre de discussion aux Etats-Unis, à la Russie, à l’Ukraine et aux Européens. Elle assure depuis 2014 une mission d’observation des hostilités sur le terrain.