Ni « caporalisme » ni « pouvoir jupitérien » promet Macron aux députés de la majorité
Ni « caporalisme » ni « pouvoir jupitérien » promet Macron aux députés de la majorité
Le Monde.fr avec AFP
Le président de la République a fait une visite surprise auprès des députés de La République en marche et du MoDem, mardi soir.
Emmanuel Macron à l’Elysée le 18 juillet 2017. | GONZALO FUENTES / REUTERS
Ni « caporalisme » ni « pouvoir jupitérien ». Au cours d’une visite inattendue aux députés de La République en marche et du MoDem, mardi 18 juillet à Paris, le président de la République Emmanuel Macron a tenu à rassurer les élus de la majorité. « Il y a une exigence commune, mais, après, c’est à vous de la réinventer, avec des idées que vous ferez monter », a lancé le chef de l’Etat, selon une vidéo publiée par BFM-TV et confirmée à l’Agence France-Presse par des participants.
Les députés de la majorité présidentielle étaient réunis au secrétariat d’Etat des relations avec le Parlement, où étaient également présents le premier ministre Edouard Philippe et plusieurs ministres. Mais M. Macron a toutefois tenu à préciser : « Je ne vous le cache pas, il y aura des débats difficiles, ils seront budgétaires, ils seront parfois humains », mais la « boussole » devra être « ce qui est bon pour le pays ».
« Mais gardez cette culture du respect mutuel et du travail avec le gouvernement, parce que ce sera en soi un changement profond par rapport à ce qui a été vécu ces dernières années. »
« Il faut qu’il revienne auprès des Français »
Après la diffusion de cette scène, la droite a critiqué le « problème d’ego » d’Emmanuel Macron. « S’il y a besoin de faire cette mise au point, ça veut dire qu’il y a question (…), a affirmé mercredi matin le député LR Eric Ciotti sur Sud Radio. On voit bien qu’il y a un poids sur la majorité. Et il y a de nouveaux députés qui ont envie de s’exprimer, même en marche, et on les enserre finalement dans une sortie parole publique officielle. »
Pour le président du groupe LR à l’Assemblée nationale Christian Jacob, le chef d’Etat a « un petit problème d’ego et d’orgueil à gérer ». « Il faut qu’il revienne auprès des Français », a-t-il poursuivi.