Le rire, plus politique que jamais ?
Le rire, plus politique que jamais ?
« Le Monde » organise, le dimanche 24 septembre au Théâtre des Bouffes du Nord, un débat autour de l’humour en présence de Fabrice Eboué, Stéphane Guillon et Jérémy Ferrari. Une séance animée par Sandrine Blanchard, journaliste au « Monde ».
Dans le cadre du Monde Festival, « Le Monde » organise, dimanche 24 septembre de 14 heures à 15 h 30 au Théâtre des Bouffes du Nord, une table ronde avec Fabrice Eboué, Jérémy Ferrari et Stéphane Guillon.
Séance animée par Sandrine Blanchard, journaliste au Monde.
Faut-il rêver de rire de tout ? Alors que les humoristes n’ont jamais été aussi nombreux – sur scène, dans les médias et sur le Web – le rire est-il devenu plus politique qu’auparavant ou au contraire plus consensuel ? Et s’apparente-t-il, lorsqu’il manie l’impertinence pédagogique et la distance critique, à un nouveau genre journalistique ?
Exutoire de nos peurs, le rire interpelle, traque nos contradictions, interroge le monde. Derrière le divertissement, il reflète notre société en s’emparant des débats qui agitent l’actualité. Les humoristes se sont-ils assagis, bridés, « communautarisés » ? Sont-ils devenus moins mordants qu’un Coluche ou qu’un Pierre Desproges, ou certains deviennent-ils les nouveaux chiens de garde de la démocratie ?
Intervenants :
Fabrice Eboué
Cet humoriste d’origine franco-camerounaise a débuté en 1998 dans les cafés-théâtres parisiens avant d’être chroniqueur à la radio (la bande à Ruquier), à la télévision (chez Fogiel) et d’inaugurer le plateau du Jamel Comedy Club. Son one-man-show Fabrice Eboué, Levez-vous !, mélangeant avec malice stand-up interactif et autodérision sur son parcours personnel, a fait salle comble pendant près de trois ans. Fabrice Eboué a également co-réalisé deux longs-métrages (Case départ et Le Crocodile du Bostwanga) et sortira, le 11 octobre, son troisième film. Intitulée CoeXister, cette comédie met en scène un groupe de musique composé d’un imam (interprété par Ramzy Bédia), d’un rabbin (Jonathan Cohen) et d’un curé (Guillaume de Tonquédec). Fabrice Eboué y occupe le rôle de producteur du groupe. Il prépare également un nouveau seul en scène.
Stéphane Guillon
Il a écrit son premier spectacle en 1990 puis s’est fait connaître comme chroniqueur sur France Inter (dans Le Fou du roi de Stéphane Bern) et Canal+ (20 h 10 pétantes puis Salut les terriens). Pendant deux ans (2008-2010), Stéphane Guillon a livré chaque matin dans le 7/9 de France Inter un billet d’humeur remarqué. A la suite de plusieurs polémiques, Jean-Luc Hees, directeur de Radio France, décide de supprimer cette chronique.
Après le succès de son one-man-show Liberté (très) surveillée, Stéphane Guillon se retire de la scène le 6 mai 2012, jour de l’élection de François Hollande, en distribuant des roses à son public de l’Olympia. Il se tourne alors vers le théâtre mais, le nouveau locataire de l’Elysée devenant une source d’inspiration, il reprend finalement le chemin du seul en scène en 2015. Son nouveau spectacle Certifié conforme remporte un large succès. La dernière a lieu au soir du second tour de l’élection présidentielle. Le 26 juin, Stéphane Guillon a appris son éviction de l’émission Salut les terriens sur C8.
Jérémy Ferrari
Il s’est fait connaître du grand public grâce à l’émission On n’demande qu’à en rire, de Laurent Ruquier sur France 2. Ce « sans diplôme » (il a arrêté l’école en classe de seconde), fils de parents épiciers, élevé dans un quartier populaire de Charleville-Mézières, a connu son premier succès avec Hallelujah bordel, one-man-show dénonçant les dérives des trois grandes religions monothéistes. En trois années de tournée, ce spectacle a attiré quelque 250 000 spectateurs. Depuis janvier 2016 son nouveau seul en scène Vends deux-pièces à Beyrouth, qui aborde le terrorisme, la guerre et le cynisme de la politique internationale se joue à guichets fermés. Jérémy Ferrari sera en décembre salle Pleyel à Paris.
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