Corée du Nord : le dernier test de missile, un « avertissement » adressé aux Etats-Unis
Corée du Nord : le dernier test de missile, un « avertissement » adressé aux Etats-Unis
Le Monde.fr avec AFP
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un affirme que son pays a désormais la capacité de frapper « tout le territoire américain ».
Vendredi, la Corée du Nord a effectué son deuxième test de missile balistique intercontinental (ICBM) en moins d’un mois. | AP
La Corée du Nord a déclaré, dimanche 30 juillet, que son dernier test de missile était un « sévère avertissement » lancé aux Etats-Unis, qui veulent mettre en place de nouvelles sanctions contre Pyongyang. Le régime nord-coréen a ajouté qu’il riposterait en cas de provocations militaires de Washington.
Vendredi, la Corée du Nord a effectué son deuxième test de missile balistique intercontinental (ICBM) en moins d’un mois. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a affirmé que son pays avait désormais la capacité de frapper « tout le territoire américain ».
La « responsabilité spéciale » de Pyongyang, Pékin et Moscou
Selon des experts, ce test était plus puissant que le premier du genre, réalisé le 4 juillet. Ils considèrent dorénavant que les missiles nord-coréens peuvent théoriquement atteindre la côte est des Etats-Unis. Dans ce contexte de crise, l’armée américaine a annoncé dimanche avoir testé avec succès l’interception d’un missile balistique à portée intermédiaire.
Depuis le test nord-coréen du 4 juillet, les Etats-Unis font pression pour imposer plus de sanctions de l’ONU à Pyongyang. De son côté, le Sénat américain a adopté vendredi de nouvelles mesures coercitives bilatérales. Pour la Corée du Nord, cette décision fournit une « nouvelle justification » de sa volonté de maintenir ses programmes militaires.
Samedi, Donald Trump a reproché à la Chine, allié de la Corée du Nord, de laisser le régime de Kim Jong-un développer des armes capables de frapper les Etats-Unis. « Nous ne permettrons plus que cela continue », a averti le président américain. Le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, a quant à lui estimé qu’« en tant que soutiens économiques du programme nucléaire balistique » de Pyongyang, Pékin, mais aussi Moscou, portaient une « responsabilité spéciale » dans l’aggravation de cette menace.
De son côté, la Chine, qui a condamné le lancement de vendredi, estime que seul le dialogue pourra infléchir la position du leader nord-coréen.