La prise de contrôle par l’Etat dans les chantiers navals STX à Saint-Nazaire n’est « ni une décision de droite, ni une décision de gauche. C’est une décision pour la France », assure Bruno Le Maire dans le Journal du dimanche du 30 juillet.

« Je crois qu’il faut que les chantiers navals soient dirigés par des acteurs privés avec une participation de l’Etat mais avec des garanties. Tant qu’il n’y a pas de garanties, il n’y a pas d’accord », affirme le ministre de l’économie. « La France protège ses intérêts comme le font la Chine ou les Etats-Unis », ajoute-t-il, revendiquant une approche gaulliste.

Proposition de coopération militaire avec l’Italie

L’ancien ministre du gouvernement Fillon se refuse à parler de nationalisation, une idée pourtant soutenue par 70 % des Français interrogés dans un sondage Ifop pour le JDD. « On n’est pas en 1981 et je ne suis dans les traces de personne. Il faut sortir de ces réflexes idéologiques », dit-il. La situation n’est à ses yeux que « temporaire », le temps, il l’espère, de trouver un accord avec le gouvernement italien, meilleur que ce qui avait été conclu par François Hollande.

Il se rendra à Rome pour négocier mardi, armé d’une idée suggérée par Emmanuel Macron : proposer une coopération militaire à l’Italie pour bâtir « un grand champion de l’industrie navale européenne ».

Parallèlement, Bercy préparerait un plan de cession d’actifs de l’Etat qui pourrait rapporter 10 milliards d’euros destinés à un fonds pour l’innovation.