Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le 9 août à Tel-Aviv. / JACK GUEZ / AFP

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, contre-attaque. Visé par plusieurs enquêtes judiciaires et soupçonné de corruption, le chef du gouvernement a tenu un discours très offensif, mercredi 9 août, devant plus de 3 000 militants à Tel-Aviv, lors d’un meeting de soutien organisé par son parti, le Likoud.

« La presse s’est mobilisée dans une campagne obsessive contre ma famille et moi mais c’est vous, les électeurs, qui êtes visés », a notamment lancé le premier ministre sous les applaudissements de ses soutiens. M. Nétanyahou a également affirmé qu’une campagne « de la gauche et de la presse visait à le renverser par un putsch ».

Ces derniers jours la pression judiciaire s’est considérablement accentuée sur le premier ministre israélien, après l’annonce qu’un de ses anciens proches collaborateurs avait accepté de coopérer avec la justice dans deux affaires de corruption présumée.

Cadeaux de personnalités très riches

L’une des enquêtes repose sur le soupçon que M. Nétanyahou aurait reçu, illégalement, des cadeaux de personnalités très riches, dont le milliardaire australien James Packer et un producteur à Hollywood, Arnon Milchan.

Une autre enquête cherche à déterminer s’il aurait essayé de conclure un accord avec le propriétaire du Yedioth pour une couverture positive de la part du quotidien israélien, en échange de laquelle il aurait aidé à réduire les opérations d’Israel Hayom, concurrent du Yedioth.

Ces révélations surviennent alors que, selon la presse, l’épouse de Benyamin Nétanyahou, soupçonnée d’avoir détourné de l’argent public pour des dépenses d’ordre privé, a été interrogée jeudi 3 août par la police.