James Comey s’est montré lundi très virulent envers Donald Trump à la sortie de son audition devant des parlementaires. / J. Scott Applewhite / AP

James Comey, ancien directeur du FBI renvoyé en 2017 par Donald Trump, a critiqué lundi 17 décembre les « mensonges » du président américain.

« La réputation du FBI a été écornée parce que le président des Etats-Unis, avec ses acolytes, a menti en permanence à son propos. Face à ces mensonges, beaucoup de gens bien (…) croient ces absurdités », a dénoncé M. Comey devant des journalistes à l’issue d’une nouvelle audition devant la commission des affaires judiciaires de la Chambre des représentants. L’ex-patron de la police fédérale a appelé les parlementaires républicains à « s’élever et dire la vérité » sur le comportement de Donald Trump.

Dix jours après une première audition, Comey a confié avoir de nouveau été interrogé sur l’utilisation par Hillary Clinton, rivale démocrate de Trump lors de la présidentielle de 2016, d’une messagerie personnelle et d’un serveur privé lorsqu’elle était secrétaire d’Etat sous la présidence de Barack Obama.

Les républicains pris à partie

Comey a dit avoir été aussi questionné sur un dossier réalisé par le FBI grâce auquel, selon les républicains, les enquêteurs fédéraux ont justifié l’obtention d’un mandat pour surveiller l’un des membres de la campagne Trump.

« Tout cela pendant que le président des Etats-Unis ment à propos du FBI, attaque le FBI et attaque l’Etat de droit dans ce pays. Comment tout cela peut-il avoir un quelconque sens ? », a déclaré Comey à l’issue d’une audition à huis clos pendant plus de cinq heures.

« Les républicains comprenaient autrefois que les agissements du président ont de l’importance, que ses propos ont de l’importance, que l’Etat de droit et la vérité importent. Où sont ces républicains aujourd’hui ? », a-t-il poursuivi.

« Chasse aux sorcières »

Donald Trump, qui qualifie l’enquête russe de « chasse aux sorcières », a ainsi vivement critiqué dimanche son ancien avocat personnel, Michael Cohen, décrivant celui-ci comme un « rat » pour sa coopération avec les autorités.

Le chef de la Maison blanche a accusé les enquêteurs du FBI de s’être introduits illégalement dans les bureaux de Michael Cohen pour y mener une perquisition, pour laquelle les enquêteurs fédéraux disposaient en fait d’un mandat.

En milieu de semaine dernière, Michael Cohen a été condamné à trois ans de prison ferme par un tribunal de Manhattan pour une série de délits commis lors de la campagne électorale de 2016.