En réponse à Trump, le président vénézuélien va organiser des exercices militaires
En réponse à Trump, le président vénézuélien va organiser des exercices militaires
Le Monde.fr avec AFP
Nicolas Maduro a fait cette annonce, après la menace de son homologue américain d’une intervention militaire pour régler la crise qui secoue le pays.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro lors d’un rassemblement à Caracas le 14 août. / UESLEI MARCELINO / REUTERS
En réponse aux menaces du président américain Donald Trump, le chef de l’Etat vénézuélien Nicolas Maduro a ordonné, lundi 14 août, la tenue d’exercices militaires dans tout le pays les 26 et 27 août.
Devant ses partisans réunis à Caracas, face au palais présidentiel de Miraflores, le dirigeant socialiste a demandé aux Vénézuéliens de se préparer « pour défendre la paix, avec les tanks, les avions, les missiles ». « Nous allons vaincre la menace militaire de l’impérialisme nord-américain », a assuré M. Maduro, confronté à une vague de manifestations ayant fait 125 morts en quatre mois.
« Personne n’intimide le peuple vénézuélien », qui est « décidé à affronter les suprémacistes, les racistes des Etats-Unis », a lancé M. Maduro, avant de crier, en chœur avec des milliers de ses sympathisants : « Trump go home, que l’on entende ça jusqu’à Washington ».
« Nous ne resterons pas les bras croisés »
La tension entre Caracas et Washington est montée d’un cran depuis que le président américain a évoqué, vendredi, une possible « option militaire » pour résoudre la crise au Venezuela. Ces déclarations ont suscité la colère du gouvernement vénézuélien, mais aussi un tollé en Amérique latine.
Sans évoquer de projet militaire, le vice-président américain Mike Pence a, lui, affirmé lundi que Washington ne laisserait pas le Venezuela se transformer en « Etat en faillite » qui mettrait en péril la sécurité de la région. « Nous ne resterons pas les bras croisés tandis que le Venezuela s’effondre », a-t-il mis en garde, lors d’un déplacement en Colombie, assurant toutefois que les Etats-Unis souhaitaient « une solution pacifique ».