Donald Trump se ressource auprès de ses partisans à Phoenix
Donald Trump se ressource auprès de ses partisans à Phoenix
Le Monde.fr avec AFP
Des milliers de personnes ont convergé vers l’Arizona pour écouter le président. Face à elles : plusieurs centaines d’opposants et militants antiracistes.
Donald Trump lors de son discours à Phoenix dans l’Arizona, le 22 août. / JOSHUA ROBERTS / REUTERS
Au lendemain d’une allocution solennelle sur l’Afghanistan, le président américain Donald Trump a retrouvé mardi 22 août sa base électorale lors d’un meeting dans l’Arizona, dans le sud-ouest. Environ 5 000 personnes s’étaient données rendez-vous pour écouter le locataire de la Maison Blanche au centre de conférences de Phoenix.
Face à la file de partisans, plusieurs centaines d’opposants au dirigeant républicain portaient des pancartes dépeignant Donald Trump affublé d’une moustache hitlérienne, ou clamant : « les choses à faire aujourd’hui : la lessive, changer la litière, s’opposer aux nazis », allusion aux violences de Charlottesville, dont la réaction du chef de l’Etat avait été largement critiquée.
Les esprits se sont échauffés, mardi, quatre heures avant le début du discours du président, les deux camps s’accusant de racisme. Un opposant en T-shirt de campagne « Obama 2008 » hurlait « Trump est haineux ! », les fans du président répliquant « construisez le mur » entre le Mexique et les Etats-Unis. Toute une série de manifestations étaient en outre prévues dans le centre de cette ville démocrate, à l’appel notamment de groupes de défense des immigrés.
Pas de grâce pour Arpaio
Des manifestants antiracistes déguisés en Donald Trump et Joe Arpaio en tenue du Klu Klux Klan, le 22 août, à Phoenix dans l’Arizona. / DAVID MCNEW / AFP
La Maison Blanche avait désamorcé une partie de la tension avant le rassemblement de Phoenix en mettant fin à une rumeur que Donald Trump avait lui-même lancée : le président n’accordera pas de grâce, du moins mardi soir, à l’ancien shérif du comté de Maricopa, Joe Arpaio, condamné pour avoir enfreint un jugement fédéral en pourchassant excessivement les sans-papiers.
Plus tôt dans la journée, le président s’est rendu à Yuma, dans l’Arizona, à proximité de la frontière avec le Mexique, afin de vanter les mérites du mur qu’il entend ériger sur toute sa longueur. Il y a rencontré les agents chargés de la surveillance de la région et salué plusieurs de ses supporteurs.
Le secteur désertique de Yuma est l’un des premiers à avoir été équipé de clôtures renforcées depuis une loi votée en 2006, un obstacle qui a permis de diviser par dix les franchissements de clandestins à cet endroit, selon l’administration.