Le 27 août à La Rochelle. / XAVIER LEOTY/AFP

C’est l’heure de la rentrée pour les responsables politiques. Comme chaque année, les universités d’été ou autres campus, selon la terminologie choisie, vont rythmer l’actualité des partis en cette fin de mois d’août après une année marquée par de nombreuses élections.

Si la droite a en ligne de mire l’élection du président du parti Les Républicains, prévue en décembre, La France insoumise et les communistes se mettront en ordre de bataille avant d’affronter le gouvernement sur la réforme du code du travail qui entre dans sa dernière phase. Enfin, du côté du Parti socialiste, en difficulté financière après des échecs électoraux, le rendez-vous traditionnel à La Rochelle est annulé pour la seconde année consécutive. Les cadres du PS se retrouveront tout de même à Paris.

Tour d’horizon de ces rentrées politiques.

  • A gauche, une rentrée en ordre dispersée

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon fera sa rentrée à Marseille, fin août. / BERTRAND GUAY / AFP

Du côté de la gauche, c’est Europe Ecologie-les Verts (EELV) et La France insoumise qui ouvrent le bal. Les écolos, qui n’ont plus de députés depuis les dernières élections législatives, se réunissent à Dunkerque (Nord) du 24 au 26 août. Ils comptent notamment réfléchir sur « les liens entre écologie et politique » avec la venue du candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon et du député de La République en marche Matthieu Orphelin et ancien porte-parole de la Fondation Hulot (renommée Fondation pour la nature et l’homme).

EELV va également « s’interroger sur un développement viable » du mouvement, a affirmé à l’Agence France-Presse son secrétaire national, David Cormand, alors que le parti est en proie à de graves difficultés financières.

Au même moment, mais plus au sud, à Marseille, La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon convoque des « amphis d’été » où près de 3 000 personnes sont attendues du 24 au 27 août. Le mouvement, qui peut compter sur 17 députés, va plancher sur la rentrée avec les débats sur la réforme du code du travail alors que M. Mélenchon a appelé à un grand rassemblement le 23 septembre à Paris et a annoncé la tenue d’une grande convention de son mouvement à la mi octobre.

Les communistes se retrouvent à Angers du 25 au 27 août. Le PCF, qui a annoncé avant l’été une réflexion sur sa « révolution interne » d’ici à 2018, annonce que ce rendez-vous estival « sera une immense agora mettant à son ordre du jour la transformation du parti pour mener efficacement la lutte de classes du XXIsiècle ».

Pour la seconde année consécutive, le Parti socialiste ne se réunira pas pour sa traditionnelle université d’été à La Rochelle. Le parti, affaibli après de nombreuses défaites électorales, réuni ses cadres (premiers fédéraux, secrétaires nationaux, direction collégiale provisoire et parlementaires) à la Maison de la chimie à Paris, les 26 et 27 août, pour un séminaire à huis clos. Ils décideront à cette occasion d’une feuille de route pour la rénovation du parti qui sera ensuite soumis au vote des militants le 28 septembre.

  • A droite, l’élection du président LR en ligne de mire

Laurent Wauquiez est le grand favori pour prendre la tête du parti LR en décembre. / ROMAIN LAFABREGUE / AFP

C’est devenu une tradition, chez Les Républicains (LR), la rentrée se fait chacun de son côté du côté des ténors. Tous auront toutefois en tête l’élection du président du parti LR qui se déroulera en décembre.

Le premier rendez-vous de la droite se passera au Touquet, les 26 et 27 août à l’occasion du campus des Jeunes Républicains. Sont notamment annoncés Eric Woerth, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ou encore le jeune député du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont, qui s’est illustré à l’Assemblée nationale comme une des figures de l’opposition. A cette occasion, le député du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle compte annoncer sa candidature à l’élection de la présidence LR. Mais le grand favori de ce scrutin reste le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez. Ce dernier devait d’ailleurs annoncer sa candidature lors de sa rentrée prévue le 3 septembre en Haute-Loire, où il gravira le mont Mézenc.

De leurs côtés, les proches de François Fillon, qui va rejoindre en tant qu’associé Tikehau Capital, une société spécialisée dans la gestion d’actifs et d’investissement, se retrouveront à La Baule (Loire-Atlantique) le 2 septembre, autour du patron des sénateurs LR Bruno Retailleau. Enfin, les « Constructifs », membres de l’UDI et LR soutenant la politique d’Emmanuel Macron, se retrouveront à Nice, du 6 au 8 septembre.

  • Pas de grand-messe pour le Front national

Tiraillé par les divisions après la défaite de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, le Front national n’organise rien pour marquer la fin des vacances.

En revanche, comme chaque année depuis 2012, la présidente du parti d’extrême droite Marine Le Pen fera sa rentrée à Brachay, petit village d’une cinquantaine d’habitants en Haute-Marne.