Enthousiaste et énergique, le groupe Ibibio Sound Machine ouvre le festival Rock en Seine
Enthousiaste et énergique, le groupe Ibibio Sound Machine ouvre le festival Rock en Seine
Par Sylvain Siclier
Emmené par la chanteuse anglo-nigériane Eno Williams, le groupe s’est produit pour la première fois sur la scène de ce festival francilien.
La chanteuse Eno Williams du groupe Ibibio Sound Machine. / DR
Elle est arrivée, radieuse, conquérante, pour ouvrir, samedi 26 août, à 15h15, les concerts de la grande scène du festival Rock en Seine, organisé jusqu’au dimanche 27 sur la partie basse du domaine national de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Elle, c’est la chanteuse anglo-nigériane Eno Williams, du groupe Ibibio Sound Machine. Voix pleine, chaleureuse.
A l’hiver 2013, avant même que le groupe installé à Londres n’ait enregistré un premier album, le festival défricheur des Transmusicales de Rennes avait programmé Ibibio Sound Machine. Depuis, le groupe a eu l’occasion de revenir en France, mais c’est son premier Rock en Seine.
Eno Williams, par son enthousiasme communicatif, capte vite l’attention et tout aussi vite la participation du public, qui au fur et à mesure qu’il arrive, transforme la pelouse devant la scène en piste de danse. Cette belle énergie est propulsée par un groupe parfait, interprète d’une musique qui fait entendre un croisement de musiques populaires de l’Afrique de l’ouest, de funk historique, tel que James Brown en a posé les bases, et de musiques afro-latines. Un groupe qui n’est pas du genre à jouer les utilités derrière la maîtresse de cérémonies.
Tricotis rythmiques
Avec à sa tête, le guitariste d’origine ghanéenne Alfred Kari Bannerman, aussi doué dans le tricotis rythmique, chaloupé tout en swing, que pour des parties solistes nerveuses, proche du rock. Avec aux percussions, Anselmo Netto, dont les frappes, l’indépendance polyrythmique main gauche/main droite sont celles d’un virtuose, sans qu’il n’en fasse des tonnes. La section de vents, trompette, trombone et saxophone, place au plus précis des riffs chantants.
Le groupe a déjà enregistré deux disques, dont le récent Uyai publié début mars par Merge Records. S’ils donnent une idée de la « machine » qu’est le groupe, la scène est un terrain de jeu bien plus prenant. Les thèmes peuvent s’étendre et le groupe, entité collective, embarquer vers l’improvisation, y compris la chanteuse. Et cette première à Rock en Seine, découverte pour la majeure partie du public, l’aura fort bien démontré.
L’affiche du festival Rock en Seine. / AGENCE BABEL/ATELIER BINGO
Festival Rock en Seine, au Domaine national de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Jusqu’au dimanche 27 août. 49 € par jour.