Appel de Macron aux propriétaires : La France insoumise et Les Républicains critiques
Appel de Macron aux propriétaires : La France insoumise et Les Républicains critiques
Le Monde.fr avec AFP
Emmanuel Macron a appelé mardi les propriétaires à baisser les loyers de 5 euros pour compenser la baisse des APL, prévue à l’automne.
Emmanuel Macron, le 5 septembre à Paris. / ETIENNE LAURENT / REUTERS
Alexis Corbière, député de La France insoumise, a vivement critiqué mercredi 6 septembre l’appel d’Emmanuel Macron aux propriétaires pour qu’ils baissent les loyers de 5 euros, afin de compenser, pour les locataires, la baisse des APL prévue à l’automne et décidée par le gouvernement. Il demande ainsi « une réglementation » plutôt que des « paroles », estimant que « ça ne peut pas être laissé comme ça au libre arbitre de chacun ». Et de proposer « des périmètres avec des loyers médians » pour tenter d’« encadrer les loyers », jugeant que « pas plus de 20 % des revenus de chacun » ne doivent aller dans le loyer.
Selon Alexis Corbière, cet appel est « la confirmation que ce gouvernement est mal à l’aise par rapport à ça » :
« 6,8 millions de nos concitoyens vont voir leurs APL baisser de 5 euros par mois, alors qu’en même temps ce gouvernement a prévu par une réforme de l’ISF de rendre à la poignée d’ultra-riches près de 3 milliards d’euros. M. Macron ne fait rien si ce n’est dire : “Ce serait bien que les proprios puissent aller au secours des bêtises que j’ai faites”. »
Une « improvisation hasardeuse »
De son côté, le secrétaire général des Républicains (LR) Bernard Accoyer a estimé sur Radio classique que cet appel était une « improvisation hasardeuse ». Et d’ironiser :
« Lorsque vous lisez le bouquin d’Emmanuel Macron, “Révolution”, il explique que la politique du rabot est une bêtise. Une des premières décisions qu’il a prises a été d’appliquer la politique du rabot. Il doit maintenant en assumer les conséquences. »
« C’est vrai que 5 euros, c’est peu de chose pour certains mais c’est beaucoup pour d’autres. Il essaie maintenant de se rattraper. Mais cette déclaration n’est pas à la hauteur d’un chef d’Etat », a conclu M. Accoyer.